Partenaires

logo Sphere
CNRS
Logo Université Paris-Diderot Logo Université Paris1-Panthéon-Sorbonne


Rechercher

Sur ce site

Sur le Web du CNRS


Accueil > Archives > Séminaires des années précédentes > Séminaires 2017-2018 : archives > Histoire d’une critique de la modernité technique en France (du XXe siècle à nos jours) 2017–2018

Histoire d’une critique de la modernité technique en France (du XXe siècle à nos jours) 2017–2018


PRESENTATION
La pensée critique de la modernité n’a jamais été autant d’actualité. Elle a aussi une histoire, notamment depuis la fin du XVIIIe s. Ses acteurs peuvent avoir été soit des mouvements (des luddites de 1810 aux surréalistes de la fin des années 1950, et d’autres mouvements de nos jours), soit des penseurs relativement isolés, et plus impliqués dans l’écriture (parfois le pamphlet) que dans l’action politique transformatrice.

Ces pensées critiques sont aussi à mettre en perspective avec certains discours d’exaltation de la modernité technique souvent dominants qu’elles critiquent, notamment dans la période des années 1930 et celle des années 1960-1980. Il est aussi utile d’analyser comment elles évoluent à travers l’histoire, si leur argumentaire se renouvelle : ce qui a déjà été dit (sous une autre forme) dans les périodes précédentes, l’adaptation – voire le recyclage – de ces pensées à de nouveaux objets techniques contemporains.

Nous travaillerons en cette 2e année sur le thème : « Les “pensées de droite” face à la modernité technique, en France au XXe s. » C’est en effet assez naturellement que l’on croise, dans cette histoire de la critique de la modernité technique (et notamment dans la 2e catégorie ci-dessus, celle des penseurs isolés), des penseurs « de droite », en tant qu’individus aux idées plutôt conservatrices, et peu impliqués dans une action ou une pensée collectives (nous en avons évoqué deux au cours de la 1e année, Bernanos et Ramuz). Ils tiennent un discours critique de la modernité technique, mais aussi de la science, au fondement de cette modernité. Comme l’année précédente, nous étudierons aussi, dans ce même courant de pensée, l’exaltation de la science et de la modernité.


Porteurs du séminaire :
Alexandre Moatti est ingénieur en chef des Mines, docteur en histoire (Paris-I Sorbonne, 2011), chercheur associé à l’université Paris-Diderot (laboratoire SPHERE UMR 7219) (http://www.sphere.univ-paris-diderot.fr/?MOATTI-Alexandre et www.moatti.net).
Olivier DARD est professeur à Paris-IV Sorbonne (laboratoire SIRICE). Il est spécialiste notamment des années 1930 et de l’histoire des droites au XXe siècle en France (http://sirice.univ-paris1.fr/spip.php?article1000).

Vers 2016–2017



PROGRAM 2017 – 2018


Séances 2017 : Université Paris Diderot, les jeudis de 14h à 17h, en salle Kandinsky-631B ; bâtiment Condorcet, 4, rue Elsa Morante, 75013 Paris – plan d’accès
Séances 2018 : Université Paris-IV, 28, rue Serpente, Paris 6e.

# Date Thème Intervenants
1 J 9/11 Présentation du programme de l’année.
Focus sur Léon Daudet (1867-1942) : son discours sur la science et la modernité
A. Moatti
O. Dard
2 J 14/12 Autres figures de l’Action Française, dont Georges Valois (1878-1945)
O. Dard
3 M 13/2
Retour sur la notion de « modernisme réactionnaire », de 1935 à 1945. O. Bosc ,
A. Drouard
4 Me 14/3
La critique de la technique à travers l’anti-américanisme des années 1930. M. Flonneau
O. Dard
5 Me 2/5 Parcours croisés d’une droite libérale écologiste : Bertrand de Jouvenel (1903-1987) et Denis de Rougemont (1906-1985). O. Dard
N. Stenger

9 novembre (14:00–17:00)
1. Présentation du programme de l’année.
Focus sur Léon Daudet (1867-1942) : son discours sur la science et la modernité

Cet homme de lettres polygraphe et polémiste, mais qui avait fait des études de médecine, a été peu étudié sous l’angle de son rapport à la science et à la modernité, ainsi que de sa critique virulente de l’institution et des théories scientifiques (la théorie de l’évolution notamment).

  • Intervenants : Alexandre Moatti (Univ. Paris-Diderot) ; avec Olivier Dard (Univ. Paris-Sorbonne)
  • Bibliographie (indicative) :
    − Daudet, Léon, Les Morticoles, 1894 [Rééd. Grasset, 1984].
    − Daudet, Léon, Le Stupide XIXe Siècle. Exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans 1789-1919, 1922 (Notamment Le Long Chapitre ‘Marottes Scientifiques’).
    − Daudet, Léon, Courrier Des Pays-Bas, Tome 2 : Les Horreurs De La Guerre, Paris, Bernard Grasset (notamment les chapitres sur la biologie).
    − Daudet, Léon, Souvenirs Et Polémiques, éd. établie par B. Oudin, préface d’A. Compagnon, rééd. ‘Bouquins’, Robert Laffont, 2015.


14 décembre (14:00–17:00)
2. Autres figures de l’Action Française, dont Georges Valois (1878-1945)

Cet auteur, dès 1906 dans son livre L’Homme qui vient, se montre pénétré de l’importance de la technique et de ses potentialités, tout comme du rôle nouveau à conférer à ceux qui sont alors dénommés les « techniciens » et qui annoncent les technocrates. Il sera aussi rappelé les positions de Ch. Maurras : on connaît son attachement à la pensée d’Auguste Comte, moins son intérêt pour Darwin et la sélection naturelle.

  • Intervenant principal : Olivier Dard, professeur à Paris 4 Paris-Sorbonne.
  • Bibliographie (indicative) :
    – Valois, Georges, L’Homme qui vient. Philosophie de l’autorité, Librairie nationale, 1906.
    − Maurras, Charles, L’Avenir de l’intelligence, 1905.
    − Dard, Olivier, Charles Maurras. Le Maître et l’action, Armand Colin, 2013.
    − Dard, Olivier, (dir.), Georges Valois, itinéraire et réceptions, Bruxelles, Peter Lang, coll. « Convergences » (n° 59), 2011


13 février 2018, 12:00–14:00
3. Retour sur la notion de « modernisme réactionnaire », de 1935 à 1945

L’historien D. Lindenberg (en complément de J. Herf) a proposé cette notion dans un ouvrage de 1990, avec notamment les exemples de G. Le Bon et d’A. Carrel. Réactionnaires car leur pensée était située à droite ; modernistes car, à rebours de la tendance majoritaire dans leur camp politique, ils étaient positivistes et d’une certaine manière « progressistes ». Il est proposé de discuter de cette fertile notion de « modernisme réactionnaire », et le cas échéant de l’amender.

  • Intervenants :
    − Olivier Bosc (sur G. Le Bon)
    – Alain Drouard (sur A. Carrel).
  • Bibliographie :
    − Lindenberg, Daniel, Les Années souterraines (1937-1947), Paris, La Découverte, 1990.
    – Herf, Jeffrey, Reactionary Modernism : Technology, Culture and Politics in Weimar and the Third Reich, Cambridge University Press, 1984.
    − Bosc, Olivier, « Gustave Le Bon, un mythe du XXe siècle ? », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, vol. 28, no. 1, 2010, pp. 101-120.
    − Carrel, Alexis, L’Homme, cet Inconnu, Plon, 1935.
    – Alain Drouard, Une inconnue des sciences sociales, la Fondation Alexis Carrel (1941-1945), INED, 1992
    – Alain Drouard, Alexis Carrel (1873-1944), De la mémoire à l’histoire, L’Harmattan, 1995


Mercredi 14 mars, 11:00–13:00
5. La critique de la technique à travers l’anti-américanisme des années 1930

Les années 1930, déjà évoquées l’année dernière, voient une floraison d’écrits critique de la modernité ; nous reviendrons sur deux ouvrages importants de ces années-là, celui du romancier Georges Duhamel et celui des essayistes Robert Aron et Arnaud Dandieu.

  • Intervenants :
    − Mathieu Flonneau (SIRICE Paris-Sorbonne) [sur Duhamel]
    – O. Dard [sur Aron et Dandieu]
  • Bibliographie (indicative, à compléter) :
    − Aron, Robert & Dandieu, Arnaud, Le Cancer américain, Rieder, 1931.
    − Duhamel, Georges, Scènes de la vie future, Mercure de France, 1930.
    − Dard, Olivier, Hans-Jürgen Lusebrink, (éds), Américanisations et antiaméricanismes comparés, Presses universitaires du Septentrion, 2008
    − Roger, Philippe, L’Ennemi américain : Généalogie de l’antiaméricanisme français, Seuil, 2002.
    − Raimond, Michel, Éloge et critique de la modernité, de la Première à la Deuxième Guerre mondiale, PUF, 2000


Mercredi 2 mai, 11:00–13:00, !! dans les locaux Paris-IV Sorbonne, amphi Milne Edwards, 28 rue Serpente, paris 6E !!
6. Parcours croisés d’une droite libérale écologiste : Bertrand de Jouvenel (1903-1987) et Denis de Rougemont (1906-1985)

Le second a déjà été évoqué l’année dernière avec son article de 1928, « Le péril Ford » ; retour sur son orientation vers l’écologie dans les années 1970. Quant au premier, son parcours, de Vichy jusqu’à la fondation de la prospective (avec la revue Futuribles), mais aussi l’écologie (avec Arcadie, cité très positivement par Ellul)..

  • Intervenants :
    – Olivier Dard (Paris-IV-Sorbonne) [pour Jouvenel]
    – Nicolas Stenger (Unige) [pour Rougemont].
  • Bibliographie (indicative) :
    − Jouvenel (De), Bertrand, Arcadie, essais sur le mieux-vivre. Futuribles, 1968 [rééd. TEL Gallimard, 2002]
    − Rougement (De), Denis, L’Avenir est notre affaire, Stock, 1977.
    − Rougement (de), Denis, Le péril Ford, Foi & Vie, février 1928
    − Dard, Olivier, Bertrand de Jouvenel, Perrin, 2008.
    − Dard, Olivier, « Bertrand de Jouvenel et l’écologie », Écologie et Politique, 2012/1, n°44 (lien).
    − Stenger, Nicolas, « Denis de Rougemont et l’écologie : une crise spirituelle d’abord », Écologie et Politique, 2012/1, n°44 (lien).
    − Stenger, Nicolas, Denis de Rougemont. Les intellectuels et l’Europe au XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015.






Le séminaire est ouvert à des auditeurs externes, étudiants ou non (pour les étudiants qui souhaiteraient une validation via ce séminaire : à voir préalablement avec leur directeur).

Vers le haut de la page




INFORMATIONS PRATIQUES



Bâtiment Condorcet, Université Paris Diderot, 4, rue Elsa Morante ou 10 rue Alice Domon et Léonie Duquet, 75013 - Paris*. Plan.
Calculer votre itinéraire avec le site de la RATP

Metro : lignes 14 and RER C, arrêt : Bibliothèque François Mitterrand ou ligne 6, arrêt : Quai de la gare. Bus : 62 and 89 (arrêt : Bibliothèque rue Mann), 325 (arrêt : Watt), 64 (arrêt : Tolbiac-Bibliothèque François Mitterrand)

Vers le haut de la page