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Accueil > Archives > Séminaires des années précédentes > Séminaires 2019-2020 : archives > Historical, philosophical and anthropological approaches to numbers, measurement and measurability 2019–2020

Axis Interdisciplinarity in History and Philosophy of Science

Historical, philosophical and anthropological approaches to numbers, measurement and measurability 2019–2020



The SPHERE Laboratory has opened an interdisciplinary theme "Historical, philosophical and anthropological approaches to numbers, measurement and measurability" (see http://www.sphere.univ-paris-diderot.fr/spip.php?article2019&lang=fr).



Organisation : Nadine de Courtenay (HPS, Univ. Paris Diderot & SPHere), Christine Proust (CNRS, SPHERE)

To current year
Archives : 2017-2018, 2018-2019


SCHEDULE 2019-2020

All sessions of SPHERE seminars are suspended from March 15 due to covid-19. We hope to be able to provide further updates and to see you soon.
Date
Time Theme Organization
October 9 Postponed session !! Scales in social sciences E. Lejeune
November 20 9:30–13:00 Numeracy systems and languages :
historiography and critical approach
C. Proust
December 11  !! postponed !! Between measurement and calculation : history of mathematical instruments M. Pegny
C. Proust
January 8, 2020  !!! cancelled !!! – Discussion of the text : § 54 of the Correspondence of Leibniz-Clarke
– Numeracy systems and languages :
historiography and critical approach
N. de Courtenay,
S. Rommevaux-Tani

C. Proust

February 5  !!! cancelled !!! One problem, several possible measures E. Lejeune, M. Lacomme,
M. Pegny
March 11 9:30–16:30 The role of uncertainties in different disciplines N. de Courtenay
April 1st 9:30–13:00 Identification and quantification S. Hijmans, N. de Courtenay
May 13 9:30–16:00 History of units of measurement of length and surface C. Proust, C. de Varent
June 3 9:30–13:00 A critical approach to the opposition between ’concrete’ and ’abstract’ numbers C. Proust,

E. Vandendriessche

Monthly sessions take place on Wednesdays, at the University of Paris–Paris Diderot, Room Mondrian (646A), Building Condorcet, 4, rue Elsa Morante, 75013 Paris (map)

The details of the sessions will be displayed during the semesters



ABSTRACTS

Wednesday November 20, 2019, 9:30am–1:00pm, Room Mondrian, 646A

Numeracy systems and languages : historiography and critical approach

Session organized by C. Proust (CNRS, SPHERE)

  • Karine Chemla (CNRS, SPHERE)
    Historiographie et histoire du système positionnel décimal en Chine
    L’historiographie des nombres en Chine a en général considéré l’émergence du système positionnel décimal dans l’Empire du milieu depuis la perspective d’une histoire des signes à l’aide desquels on a écrit la langue. Je montrerai que pareille historiographie repose sur plusieurs hypothèses tacites et qu’elle suppose en particulier que l’écriture des nombres en système positionnel décimal vise avant tout, comme les caractères notant la langue ordinaire, à exprimer des quantités. J’argumenterai que le système positionnel décimal a émergé en Chine hors d’un contexte d’écriture de la langue et dans l’objectif d’exécuter des opérations, avant d’être employé pour exprimer des nombres. On comprend mieux, depuis cette perspective, pourquoi l’usage de positions pour écrire les nombres dans un contexte de calcul s’insère dans une pratique qui s’appuie beaucoup plus largement sur les positions. Sur la base de cette hypothèse, il est intéressant que l’on puisse distinguer en Chine deux traditions de calcul, l’une que l’on pourrait appeler contentuelle et qui procède par raisonnement, en écrivant les nombres à l’aide du système de numération de la langue ordinaire, et l’autre, formelle, qui procède en opérant des transformations sur des inscriptions dotées de propriétés spatiales.
  • Jean-Jacques Glassner (CNRS) & Christine Proust (CNRS, SPHERE)
    Des nombres et des mots vus du Proche Orient ancien, quatrième millénaire avant notre ère


Wednesday December 11, !!! session postponed !!!

9:30am–1:00pm : Between measurement and calculation : history of mathematical instruments

Session organized by M. Pegny

The study of the instruments constitutes a major material source for the historiographies of measurement and calculation. During this session, we will pay particular attention to analog instruments, these instruments manipulating the continuum that the success of the digital model has relegated to oblivion, and to the conceptual problems posed by their classification as a measuring instrument or calculating instrument.

  • Loïc Petitgirard (CNAM)
    Mesurer et calculer : de l’histoire des instruments « réalisant une transformée de Fourier »
    L’exploration de l’histoire des instruments « réalisant une transformée de Fourier » livre une pléiade d’objets qui sont par conception des instruments de mesure doublés d’instruments de calcul. Dans les spectromètres à transformée de Fourier, dans les dispositifs pour la cristallographie par rayons X, dans l’optique de Fourier, la capacité à faire une mesure ne prend sens que parce qu’elle est combinée à une capacité de calcul (d’inversion) de transformée de Fourier. Par principe, et en pratique, ces instruments agrègent et font système de dispositifs dédiés à la mesure et d’organes de calcul. Selon que ces instruments sont analogiques ou numériques, les modalités de cette hybridation mesure / calcul sont différentes. Si on y ajoute les impératifs d’automatisation des procédures et des résultats, la capacité à livrer un résultat en temps-réel, les choix de conception et les types d’instrumentations possibles ont été encore multipliés ….au moins jusqu’à l’introduction et la diffusion massive du célèbre algorithme de FFT (Fast Fourier Transform – 1965). L’exposé vise à donner un aperçu de quelques-unes de ces hybridations, et tentera d’en dresser une typologie permettant de dépasser les catégories classiques : instrument matériel vs instrument mathématique ; instrument de mesure vs instrument de calcul.
  • Maël Pégny (IHPST)
    Mesure ou calcul ? Enjeux historiques et philosophiques de la classification des instruments analogiques
    L’histoire des instruments de calcul analogiques est décisive pour la compréhension de l’histoire des techniques computationnelles, dans la mesure où elle s’inscrit dans le temps long et joue un rôle décisif pour des domaines majeurs de la demande de calcul, comme le calcul astronomique ou la simulation de grands problèmes d’ingénierie. L’examen des sources matérielles pose cependant des problèmes redoutables de délimitation et de classification : qu’est-ce qui doit compter comme instrument de calcul par opposition à un instrument de mesure ? Qu’est-ce qu’un dispositif de calcul automatisé ? Qu’est-ce qu’une machine de calcul par opposition à un dispositif de simulation ou de visualisation ? Répondre à ces questions implique un retour philosophique sur les sens de ces classifications, et les problèmes théoriques qu’elles nous aident à résoudre.


Wednesday January 8, 2020, !!! session cancelled !!!

9:30am–1pm, Room Mondrian, 646A :
Discussion of a text : § 54 of the Correspondence of Leibniz-Clarke

Organisation : N. de Courtenay & S. Rommevaux-Tani


2:30pm–4:30pm, Room Gris, 734A :
Numeracy systems and languages : historiography and critical approach (continued from previous session)

Organisation : C. Proust. For more information and to get the texts discussed, write to christine.proust ( at ) orange.fr.



Wednesday February 5, !!! session cancelled !!!

One problem, several possible measures

Session organized by E. Lejeune & M. Lacomme & M. Pegny

During this session, we will consider the cases where several metrics are possible to answer a question. Through case studies from various fields and disciplines (evolutionary biology, big data, historiography), we will deal with issues arising from a choice of metrics or measurement methods. We will discuss issues related to the definition of metrics, the choice of a set of data, the representation of data as well as the ability to compare results from different measurement methods.

  • Guillaume Lecointre (Pr at National Museum d’Histoire Naturelle)
    La mesure de la parenté entre espèces et de la construction des arbres phylogénétiques
  • Christophe Denis (LIP6, Sorbonne Université)
    Quelles métriques pour l’apprentissage machine ? Impact sur l’explicabilité et l’éthique
    Depuis 2010, l’Intelligence Artificielle (IA) numérique ou connexionniste fondée sur de l’apprentissage machine (AM) produit des résultats impressionnants, principalement dans les domaines de la reconnaissance de forme, du traitement naturel du langage et de la perception, succédant à la domination de l’IA symbolique centrée sur le raisonnement logique. Ces succès ont entraîné un engouement médiatique : on parle souvent d’un renouveau de l’IA, voire de l’apparition d’une nouvelle forme d’IA. Il s’agit plutôt de la fin de l’hibernation de l’IA connexionniste, dont l’origine remonte à la critique du perceptron par Minsky en 1969.
    Les résultats, souvent spectaculaires, de l’AM suscitent à la fois de forts espoirs, des craintes légitimes, notamment en termes d’éthique et de transformation du travail, et véhiculent un certain nombre de fantasmes. Le déficit d’explicabilité et de validation permet de le considérer actuellement comme un colosse au pied d’argile.
    Notre exposé a pour vocation de montrer que ce problème de validation et d’exploitabilité n’est pas nécessairement lié au problème de l’opacité intrinsèque de certaines méthodes d’apprentissage, comme les réseaux de neurones profonds, mais d’un manque de métrique pertinente sur le processus d’apprentissage global. La recherche de transparence peut également soulever des problèmes éthiques comme le souligne par exemple Alexei Grinbaum et réduire la performance des approches, surement inutilement. Métrique basée sur des critères statistiques ? Métrique basée sur des critères cognitifs ? Métrique basée sur des considérations éthiques ou déontologiques ? Comment coupler ces mesures si nécessaire ?
    L’exposé montrera tout d’abord que le processus d’explicabilité de l’apprentissage machine diffère épistémologiquement de celle mise en place dans le cadre de la modélisation mathématique et causale d’un phénomène physique (travail mené avec Franck Varenne). La mise au point d’explications de prédictions issues de méthodes d’apprentissage machine engendrent aussi un problème éthique. Les évaluations humaines d’une explication introduisent un biais cognitif envers les raisonnements les plus simples. Il est donc nécessaire sur le plan éthique de définir des métriques et des les évaluer, pour trouver un "bon" compromis entre explication intelligible et explication persuasive. Enfin, nous présenterons nos perspectives de recherche informatique et philosophique pour mesurer la convivialité, au sens d’Ivan Illich, d’un outil basé sur de l’apprentissage machine. Un outil convivial doit répondre à 3 exigences, il doit être générateur d’efficience sans dégrader l’autonomie personnelle, ne doit susciter ni esclave ni maître et doit élargir le rayon d’action personnel.
  • Edgar Lejeune (Univ. Paris Diderot, SPHere et LATTICE)
    Féodalité et analyses factorielles. Un débat autour de la synthèse historique dans le Médiéviste et l’ordinateur (1981-1982)


Wednesday March 11, 9:30am–4:30pm, Room Mondrian, 646A

The role of uncertainties in different disciplines

Session organized by N. de Courtenay



Wednesday April 1rst, Room Mondrian, 646A

Identification and quantification

Session organized by S. Hijmans (Univ. Paris Diderot, SPHERE) & N. de Courtenay

Presentation : In this session, it will be the story of two controversies around quantifications in physics and chemistry at the beginning of the 20th century : the electron and the electronegativity. The two were first identified indirectly from quantifiable properties, before giving rise to debates on the appropriate ways to identify them experimentally. We will talk about the relationship between quantification and identification in these two cases : Can entities and properties be defined purely from the way they are quantified ? How do you measure something that you don’t know exactly the identity of ?

  • Jan Potter (Universiteit Antwerpen)
    Experiment and identification : On the history of the electron’s charge-to-mass ratio
    In his (2006) book on the history of the electron, Theodore Arabatzis argues that in the case of the electron, scientists have no problem with identifying the electron, even though they work with radically different electron-theories, because they have learned that the electron can be identified experimentally in terms of its charge-to-mass ratio. Arabatzis makes this claim mainly on the basis of a study of the early history of the electron, i.e. the period of its discovery (1896–1901). In this talk, my focus will be on a series of experiments carried out right after this period, which concerned the velocity-dependency of the electron’s charge-to-mass ratio. This study will lead me to argue that Arabatzis’ notion of experimental identification needs to be reconceptualized and extended, because during this period there were substantial disputes about which experiments adequately measured the electron’s charge-to-mass ratio. I will argue, more specifically, that evaluations of the adequacy of measurement results depend on ’tacit’ assumptions about how the electron interacts with the experimental set-up employed. This will then allow me to elaborate further on Uljana Feest’s work on the stabilization of experimental results (2011) and the experimenters’ regress (2016)
  • Juan Camilo Martínez González (Sidney M. Edelstein Fellow for the History of Chemistry, Hebrew University)
    Tracing and quantifying electronegativity in early electronic theories of covalent bonds
    Electronegativity is one of the most relevant concepts in chemistry used to explain many aspects of chemical change and reactivity. This concept has a long existence in the knowledge of chemists, but it was only defined quantitatively with the advent of covalent bonding theories around 1930 as “the power of an atom in a molecule to attract electrons to itself” (Pauling 1932). However, the concept itself is far from being precisely determined, and this problem is mainly due to the fact that electronegativity cannot be measured by direct means and must be inferred on the basis of other properties that can be directly measured. There are two main electronegativity models : (i) a spectroscopic method, based on the ionization potential I of the isolated atom, and (ii) a thermodynamic method, which uses the enthalpy ΔH° of formation of molecules. Although usually presented as two ways of measuring a single property, these two methods can lead to different concepts. According to the spectroscopic method, electronegativity is an intrinsic property of atoms. The thermodynamic method considers the atoms in the context of molecules and, as a consequence, electronegativity is conceived as a relational property. Although this concept is very successful and widely used, neither a more than intuitive definition nor a generally accepted and standardized quantification model have been developed.
    This discussion is part of the controversy about the methodological preferences and their consequences in the description of chemical concepts in the context of the development of quantum chemistry


Wednesday May 13, 9:30am–4:00pm, Room Mondrian, 646A
History of units of measurement of length and surface

Session organized by C. Proust & C. de Varent (SPHERE & LDAR)

  • Camille Lecompte (ARSCAN) & Christine Proust (CNRS, SPHere)
  • Serafina Cuomo (Durham University)
    Measurement in the ancient Greek and Roman world
    This paper will explore measurement in the ancient Greek and Roman world by focussing on use and practice, rather than metrological systems. Drawing on recent scholarship about trust and transmission of information in Greek and Roman antiquity, I will argue that measurement practices only made use of measurement units under particular circumstances. Those circumstances provide insights into the significance of mathematics, measurement, trust and accuracy in the ancient Greek and Roman world


Wednesday June 3, 9:30am–1:00pm, Room Mondrian, 646A

A critical approach to the opposition between ’concrete’ and ’abstract’ numbers’

Session organized by C. Proust & E. Vandendriessche

  • Baptiste Fiette (ANR EcritUr)
    Mesurer les récoltes de céréales à l’aide du nombre-šukunnûm en Babylonie ancienne
    La documentation cunéiforme de la Babylonie ancienne révèle un coefficient de rendement agricole, appelé šukunnûm, qui est utilisé pour calculer de grandes quantités de céréales. Ce nombre apparaît sur des tableaux de rendement de champs et sur des registres de récoltes, sans unité de mesure qui lui serait associée. Il est calculé en fonction de telle capacité de grain produite sur telle unité de surface : en GUR par BUR₃ (300 litres par 6,48 hectares) ou en GIN par SAR (1/60e de litre par 36 m2). L’objectif de ma présentation est d’étudier le contexte d’apparition du nombre-šukunnûm afin d’établir pourquoi il est élaboré à partir de ces unités de mesure de capacité et de surface, et comment il est utilisé par les acteurs de la comptabilité des céréales en lieu et place des instruments de mesure. Pour ce faire, je m’appuierai sur ses attestations dans les archives de Šamaš-hazir, qui fut le responsable du domaine royal de Hammu-rabi de Babylone (1792-1750 av. J.-C.) dans la région de Larsa, au sud de la Mésopotamie. Son rôle dans la gestion des terres et des récoltes est abondamment documenté par toutes sortes de sources, ce qui me permet de replacer l’étude du nombre-šukunnûm dans un contexte d’exploitation agricole bien établi.
  • Christine Chambris (André Revuz, Université de Cergy-Pontoise)








VENUE : Map


Metro line 14 / RER C / Stop : Bibliothèque François Mitterrand
Metro line 6 / Stop : Quai de la Gare
Bus 64 / Stop : Tolbiac-Bibliothèque François Mitterrand
Buses 62 & 89 / Stop : Avenue de France or Bibliothèque François Mitterrand (terminus)
Bus 325 / Stop : Watt