L’histoire qu’on étudie est celle du chiasme et de la complexification de ces deux modèles. Car chez Aristote et ses héritiers, d’Alexandre d’Aphrodise à Averroès, ou Thomas d’Aquin, la psychologie immanentiste semble s’achever sur l’affirmation d’une transcendance : celle de l’intellect, cause d’un acte où le corps paraît n’entrer plus ; tandis que chez les dualistes, fils de Plotin, de Proclus, on tâchera parfois, comme chez Avicenne, de défendre contre le dualisme trop rigide d’une anthropologie strictement spiritualiste que le rapport au corps ne saurait être pour l’âme un simple mode d’être, ou une fonction s’y rapportant de manière extrinsèque et accidentelle, mais que, en quelque façon, qui réintègre la psychosomatologie, il s’inscrit dans sa substance même. En somme : qu’est-ce que vivre ? Qu’est-ce qu’intelliger ? C’est entre ces deux pôles, de la plante au dieu, que les travaux entendent se placer.
- Striving for Coherence : Readings in Averroes’ Incoherence of the Incoherence, organised by J.-B. Brenet and A. Zimmer, 2014–2016
Responsable | |
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BRENET | Jean-Baptiste |
Researchers – Phds - Post-Phds | |
CERAMI | Cristina |
GRELLARD | Christophe |
HASNAOUI | Ahmad |
JAULIN | Annick |
LAVAUD | Laurent |