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ED 400 2014 : Journée "Pratiques, diversité et enjeux"



Mercredi 5 mars 2014, 9h–17h


Bâtiment Condorcet, amphithéâtre Pierre-Gilles de Gennes, Université Paris Diderot

6 rue Elsa Morante, 75013 Paris




Affiche et programme.



9 :00–9 :15 Accueil

Pratiques mathématiques, pratiques enseignantes


9 :30 Denis BUTLEN, Pascale MASSELOT (Université de Cergy-Pontoise, Laboratoire de Didactique André Revuz)

Gestes et routines professionnels : un enjeu pour analyser et intervenir sur les pratiques enseignantes

    • Nos recherches sur les pratiques des professeurs des écoles enseignant les mathématiques en ZEP ont permis d’identifier plusieurs grandes questions qui se posent à l’ensemble de la profession et dont les réponses nous semblent organiser les pratiques : l’installation de la paix scolaire, l’exercice d’une vigilance didactique ou encore la gestion du couple de processus dévolution/institutionnalisation. Les différentes manières dont les professeurs des écoles investissent ces dimensions de leur activité peuvent avoir des effets différenciateurs sur les apprentissages, en particulier en ce qui concerne les élèves en difficulté.

      Nos travaux s’inscrivent dans le cadre théorique de la double approche, cadre qui nous a permis de restituer la complexité des pratiques à partir d’une analyse prenant en compte cinq composantes et considérant les niveaux global, local et micro des pratiques. Ce cadre nous a amené à construire un modèle global permettant de décrire l’organisation des pratiques enseignantes rendant compte de régularités et des variabilités dans les pratiques observées à partir de quatre dimensions : l’ordre du métier, le i-genre, le e-genre et le style personnel. Il nous permet de préciser les stratégies et les choix effectués. Une approche analytique, centrée sur les gestes et les routines, nous amène à mieux comprendre comment ces
      enseignants les mettent en oeuvre au quotidien.

      Notre modèle d’organisation des pratiques des professeurs des écoles constitue un outil d’analyse et de prévision. Il permet également (notamment les notions de gestes et routines), de dégager des pistes et des perspectives pour la formation initiale et continue des enseignants.



Attitude réflexive dans le domaine du soin



10 :30 Pierre Basset (Université Paris Sud, Laboratoire EST - Éthique, Sciences, Santé, Société, médecin, service douleur soins palliatifs / centre de la douleur / C. H. Chambéry)

Regard du praticien face aux situations extrêmes en pratique clinique. La pratique de la réflexivité en éthique questionne les pratiques et vise une éthique professionnelle du soin. Quels enjeux ? Quelles réponses ?.

    • L’intérêt d’étudier une situation extrême est qu’elle constitue un champ de réflexion, véritable miroir grossissant, sur nos comportements, individuels et collectifs, nos doutes et incertitudes sur les valeurs en conflit, nos questionnements éthiques… Les situations extrêmes qui sous-tendent des dilemmes éthiques et des conflits de valeurs, révèlent des comportements professionnels très différents. A partir de l’étude de situations de refus et de situations complexes, l’objectif de ce travail est d’étudier la complexité des problèmes rencontrés dans la pratique clinique quotidienne dont il vise à approfondir le questionnement éthique. Enquête qualitative qui ne repose pas sur un échantillon « représentatif », mais entend à travers l’identification de situations variées faire jouer des contrastes pour l’analyse. Cette recherche, réalisée à partir de situations rencontrées au cours de l’activité clinique, travaille sur la complexité. Elle étudie notamment l’interaction entre la personne soignée, ses proches et les professionnels du soin. Face aux dilemmes moraux et aux choix difficiles auxquels sont confrontés les professionnels de santé [et notamment les médecins en ce sens qu’ils endossent la responsabilité de la décision médicale] la question se pose de
      savoir vers qui ou vers quoi se tourner pour éviter l’arbitraire des convictions personnelles.

      L’identification et l’analyse de situations difficiles et de leurs éléments déclencheurs est l’étape indispensable à l’élaboration de réponses nstitutionnelles et organisationnelles concrètes face à ces situations. Les professionnels de terrain en charge du malade doivent s’approprier la réflexion éthique car ils sont les mieux placés pour le faire compte tenu de la connaissance qu’ils ont de la personne. Cependant ils ont besoin d’être ccompagnés dans cette démarche. Comment accompagner cette démarche de réflexion au sein des équipes ? Comment proposer une méthode de réflexion qui ne se réduise pas à l’élaboration ni à l’application d’une procédure prédéfinie ? Une méthode qui permette aux équipes de tracer
      "un chemin réflexif" au sein de leur pratique clinique au moment où elles font l’expérience d’être dans l’impasse de la décision, quand aucune réponse simple ne s’impose face à une situation difficile. La création d’un groupe de réflexion éthique dont l’existence favorise la réflexion au niveau institutionnel est un aspect de ce travail. Ce groupe, ouvert aux équipes confrontées à une situation posant question dans le champ de l’éthique, de par son existence institutionnelle et son fonctionnement, vise à constituer un espace tiers permettant de favoriser une éthique du dialogue au sein de l’institution. La réflexion « a posteriori », le retour sur des situations vécues, permettent de garder vivant le souvenir de ce qui a été réalisé et de modifier nos attitudes pour les situations à venir.



11 :20
Pause


11:30 Catherine Guillaumin (Université François-Rabelais Tours, Département des Sciences de l’Éducation et de la Formation)

Pratique réflexive en formation en soins infirmiers et pratique de chercheur-formateur.

    • Cette intervention porte sur l’invention et l’accompagnement d’un dispositif de formation à la pratique réflexive pour les étudiants en soins infirmiers. Le dispositif est inscrit dans le projet pédagogique de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers, partagé par la direction, les formateurs, par le formateur-chercheur. Quelles sont les particularités de ce dispositif visant à l’accompagnement à la professionnalisation de praticiens réflexifs et permettant aux étudiants de construire et de produire des savoirs professionnels ? Depuis 13 ans, tous les écrits produits par les étudiants, constituent, pour le chercheur, son matériau de travail et lui permettent de construire ses objets scientifiques (observation réflexive, situation professionnelle subjective…). Comment les deux processus (formation et recherche) s’articulent-ils ? Comment s’enrichissent-ils mutuellement en bénéficiant du croisement des savoirs des praticiens-formateurs, des étudiants, des chercheurs ? Quelles sont les questions émergentes ?




Pratiques mathématiques, pratiques enseignantes



  • 14 :00
    Caroline Ehrhardt (Université Vincennes Saint Denis, Centre de recherches historiques : Histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés)

    L’algèbre en 1830, des classes préparatoires à l’Académie des sciences.


14 :55 Pause



L’édition du savoir



  • 15:05 Norbert VERDIER (IUT Cachan & EST - Groupe d’Histoire et Diffusion des Sciences d’Orsay-Université Paris-Sud)

    L’édition des mathématiques en France & les pratiques éditoriales repérées par les archives (1810-1850s).
    • Nous dresserons un panorama de la « presse mathématique » dans la première moitié du XIXe siècle en insistant sur le rôle de la presse spécialisée (Annales de mathématiques pures et appliquées (1810-1832), Journal de mathématiques pures et appliquées (1836-) & Nouvelles annales de mathématiques (1842-1927)) sans oublier la presse « à mathématiques ». En focalisant ensuite cette intervention sur des questions pratiques et matérielles relevant de l’histoire de l’édition, nous montrerons la pertinence à plonger textes et ouvrages de mathématiques dans le champ social mais aussi économique. En filigrane, nous nous attacherons également à « provincialiser Paris » c’est-à-dire à étudier la production savante « dans les départemen(t)s » sans nier l’omniprésence parisienne. En décentrant le regard de multiples façons, nous ferons jaillir « d’invisibles » textes et pratiques le plus souvent oubliés par le choix des échelles d’analyse ou des acteurs choisis.

  • 16 :00 Federico Ferreti (Université de Genève, Département de Géographie et Environnement)

    Où et comment se constitue le savoir ? Le cas d’Élisée Reclus et des éditeurs Hetzel et Hachette
    • Le géographe et anarchiste Élisée Reclus (1830-1905), malgré la condition d’exilé qu’il a vécue depuis sa participation à la Commune de Paris de 1871, a pu également publier ses ouvrages avec les plus importants diteurs grand-public français de son époque, notamment Hetzel et Hachette. Cela a été possible grâce à sa célébrité et à sa capacité de parler à des publics différents ; en plus, cette distance matérielle a obligé l’auteur, installé en Suisse de 1871 à 1889, à entretenir une correspondance quotidienne avec ses éditeurs et collaborateurs, qui aujourd’hui nous permet de dévoiler la ‘fabrique’ d’oeuvres encyclopédiques comme la Nouvelle Géographie universelle en 19 volumes. Nous allons interroger ce corpus de sources épistolaires, encore partiellement inédites, sur l’importance des stratégies de communication pédagogique par l’écrit et par l’image que Reclus déployait en pensant à la fois aux écoliers et aux adultes des classes populaires, pour évaluer la contribution de cet auteur à l’histoire de l’éducation géographique et de ses pratiques.


16 :55 Conclusion

17 :15 Fin de la journée.

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