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Accueil > Archives > Séminaires des années précédentes > Séminaires 2018-2019 : archives > L’intrication psychophysique 2018–2019

Axe Histoire et philosophie des sciences de la nature

L’intrication psychophysique 2018–2019


Organisation : Pierre Uzan (Univ. Paris Diderot, SPHERE)




Comment un état mental peut-il « causer » un mouvement du corps ? Quelle est la nature de la relation entre notre activité mentale et celle de notre cerveau ? En quel sens peut-on dire que notre vie psychique et les maladies physiques que nous développons sont interdépendantes ? Une médecine « corps-esprit » prenant en compte cette interdépendance peut-elle être développée ? Plus généralement, une connexion peut-elle être établie entre nos états mentaux, notre conscience et le monde matériel, et quelle serait la nature de cette connexion ? Ces questions qui relèvent tout autant de la philosophie de l’esprit, de la neurobiologie et de la psychosomatique que de la psychologie des profondeurs ou de la parapsychologie sont quelques-unes de celles qui sont abordées par les intervenants de ce séminaire transdisciplinaire.

Mots-clés : intrication, corrélations psychophysiques, causalité mentale, neurobiologie, psychosomatique.


Archives : 2016-2017, 2017-2018, 2018-2019





PROGRAMME 2018-2019 : les jeudis, 16:00 – 18:00, 06/12/2018, 14/02/2019, 11/04/2019, 18/04/2019, 09/05, 23/05, 13/06


6 décembre, 16:00 – 18:00, salle Valentin, 454A

  • Jean-Pierre Rospars (INRA Versailles)
    Neuropsychologie de la conscience : l’exemple de la vision aveugle.
    Que se passe-t-il dans notre cerveau pour que nous puissions dire « Je vois » ? La neuropsychologie a fait de grands progrès dans l’élucidation de cette énigme. Une étape notable de ces progrès a été la découverte d’un phénomène inattendu, la « vision aveugle ». On savait depuis longtemps que des patients souffrant de lésions du cortex visuel primaire avaient perdu leur conscience visuelle, qu’ils étaient aveugles. La surprise est venue en 1973 quand on s’est aperçu que ces patients étaient capables de détecter et de discriminer avec grand succès des stimuli dont ils n’étaient pas conscients.
    Après avoir présenté les expériences qui ont démontré et précisé ce phénomène, je donnerai d’autres exemples de discriminations sans conscience. J’indiquerai également comment on a pu mettre en évidence une vision aveugle chez le singe, ce qui fournit des indices précis en faveur de l’existence chez l’animal d’une conscience semblable à celle de l’homme. Enfin, je donnerai des indications sur les bases cérébrales de la conscience visuelle et terminerai par quelques remarques plus générales sur le statut de la conscience dans les sciences cognitives.


14 février, 16 :00 – 18:00, salle Valentin, 454A

  • Peter Bancel (Institut Métapsychique International ; Institute of Noetic Sciences, Californie)
    Global Consciousness Project : Effet d’une conscience globale ou effet expérimentateur ?
    Le « Projet de la conscience globale » est une expérience de longue durée consistant à mesurer en continu l’effet d’une hypothétique conscience globale sur un réseau de générateurs de nombres aléatoires répartis à travers le monde. Elle a montré de façon très significative des anomalies dans la génération des nombres aléatoires à des moments d’émotions collectives et massives dans le monde – par exemple, la célébration du nouvel an ou la réaction au Tsunami d’Asie du Sud-est de 2004. Nous questionnerons l’interprétation à donner à ces résultats : s’agit-il de l’effet d’une conscience globale ou d’un effet expérimentateur individuel ?


11 avril, !!! 17 :00 – 19:00 !!! , salle Valentin, 454A

  • Camille Riquier (Institut Catholique de Paris)
    La question de l’union de l’âme et du corps dans la tradition réflexive française


18 avril, 16 :00 – 18:00, salle Valentin, 454A

  • Jean-François Lambert (Université Paris 8, IPC)
    A propos des miracles : expliquer ou comprendre
    Ce que la science ne peut dire, elle ne doit pas l’exclure. Selon K. Popper « Il serait ridicule d’interdire de parler de quelque chose parce que ça ne fait pas partie de la science ( ) En vérité, nous pouvons dire beaucoup de chose qui ne relèvent pas de la science, et il faut que nous le puissions, seulement il ne faut pas que nous les fassions passer pour scientifiques ( ) Ceux qui ne s’y intéressent pas n’ont qu’à s’écarter, un point c’est tout. Il n’est pas besoin de prononcer des interdictions » (K. Lorenz et K. Popper, L’avenir est ouvert, p. 85). Pour Wittgenstein, au contraire « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire » (Tractatus, 8). Alors, est-il bien utile de parler ici des miracles ?
    Nous essayerons d’abord de présenter une typologie de ce qu’il est convenu d’appeler « miracle » puis de faire la part des mécanismes physiologiques, psychologiques et psychosociaux susceptibles d’expliquer certains aspects des phénomènes considérés comme miraculeux. Mais, indépendamment de toute considération théologique (qu’il n’est cependant pas interdit d’évoquer), on ne peut que constater que « quelque chose » nous échappe qui résiste à l’explication causale. N’y a-t-il pas, selon Gödel (1931) des vérités (métamathématiques) non démontrables ? Peut-être alors, faut-il reconnaître qu’il y a plus à comprendre que nous ne pouvons expliquer.


9 mai, 16 :00 – 18:00, salle Valentin, 454A

  • Roger Fiammetti (ostéopathe D.O., Formateur en ostéopathie somato-émotionnelle, Liège)
    Le langage émotionnel du corps ou comment votre corps vous parle
    Le corps se souvient de nos émotions refoulées, non-exprimées qui s’impriment dans nos tissus, à notre insu. Notre corps est le reflet de notre subconscient : sa lecture à travers les symptômes, les troubles psychosomatiques conséquences de chocs émotionnels non-exprimés, permet de mieux se connaître. Lire, mais surtout dissoudre ces ’cicatrices émotionnelles’ permet de libérer des conflits occultés qui fomentent en silence avec des conséquences psychosomatiques ou somato-émotionnelles, par le biais de désordres du système neurovégétatif. L’Approche Somato Emotionnelle, pour résoudre les conflits entre soi et soi et non entre soi et les autres. Un chemin vers la résilience.
    Bibliographie : Le langage émotionnel du corps, Editions Dervy 2015.
    Respire ! La respiration totale pour tous, Editions Médicis 2009.


23 mai, 16 :00 – 18:00, salle Valentin, 454A

  • Arnaud Plagnol (Psychiatre, Professeur de Psychopathologie à l’Université Paris 8, Laboratoire de Psychopathologie et Neuropsychologie, Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et Techniques)
    Monde subjectif et soin
    Les sciences du soin sont marquées par une tension entre leur souci de fondation objective et leur finalité qui s’adresse à des personnes singulières avec leurs mondes subjectifs spécifiques. Les limites de l’evidence-based practice aujourd’hui ont conduit au développement de nouveaux modèles de soins qui convergent vers une série de dimensions « meaning-oriented », telles la reconnaissance de l’expérience subjective comme source non substituable de savoir, la nécessaire prise en compte des valeurs de la personne, l’importance accordée au sens de la maladie relativement à l’histoire d’une personne. Si ces dimensions paraissent relever d’une compréhension irréductible à l’explication causale de type neuroscientifique, sont-elles pour autant à exclure de la science comme semblait le penser Jaspers à propos de la psychiatrie ? En fait, les sciences cognitives permettent de proposer une construction rigoureuse de la notion de monde subjectif en tant qu’espace de représentation. Le développement d’une théorie des univers représentés aussi riches que ceux dans lesquels nous nos mouvons naturellement peut ainsi enrichir les modèles de soins aujourd’hui, par exemple pour mieux prendre en compte les valeurs d’un individu. Dans un tel cadre, les phénomènes cérébraux sont resitués comme des rough traces de la navigation mentale qui ne peut en aucune manière s’y réduire.


13 juin, 17 :00 – 19:00, salle Rothko, 412B

  • Léa Lachaud (Université Paris 8)
    La méditation de pleine conscience : Une méthode pour augmenter la conscience d’accès ?
    La méditation de pleine conscience (ou mindfulness) est un type de méditation, issue de la tradition bouddhiste, qui consiste à « porter son attention d’une manière particulière, délibérément, au moment présent et sans jugement de valeur » (Kabat-Zinn, 1994). Elle se détache de l’aspect religieux ou spirituel et porte davantage sur les différents mécanismes cognitifs impliqués pendant sa pratique. La pratique de la méditation de pleine conscience peut donc se définir comme étant une application laïque de principes qui étaient au départ religieux ou spirituels.
    Le travail de l’attention est un aspect important de la pratique de la méditation de pleine conscience. Nous nous intéressons ici à l’impact de ce travail attentionnel sur certaines de nos capacités cognitives. Plus précisément, nous nous demandons si ce travail attentionnel permet d’augmenter la conscience d’accès, c’est-à-dire, s’il peut permettre l’intégration d’un plus grand nombre d’éléments de l’environnement dans le champ de la conscience d’accès. Nous tentons également de trouver des méthodes permettant d’objectiver l’état de méditation de pleine conscience.



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Metro : lignes 14 and RER C, arrêt : Bibliothèque François Mitterrand ou ligne 6, arrêt : Quai de la gare. Bus : 62 and 89 (arrêt : Bibliothèque rue Mann), 325 (arrêt : Watt), 64 (arrêt : Tolbiac-Bibliothèque François Mitterrand)