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Axis History and Philosophy of Science of Nature

History and Philosophy of Chemistry 2017–2018


Organisation: Jean-Pierre Llored (Research associate, laboratory SPHERE, University Paris 7, France; Research associate, laboratory LIED, University Paris 7, France ; Département d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni ; Linacre College, Oxford, Royaume-Uni)



Presentation

The philosophy of chemistry is a little known reflection domain, expanding, opening up new opportunities for reflection on science and technology, often different and complementary of the perspectives opened by the philosophy of physics, biology and mathematics. This seminar will, in particular, be a place for exchanges between historians, philosophers, chemists, scientists from diverse backgrounds, students and anyone interested in the subject. It aims to promote dialogue between philosophers and historians and give voice to different historical and philosophical approaches in respect of their singularities.
It will address some key issues raised by this scientific discipline: reducing chemical science to quantum physics or emergence of an irreducible level of organization, absolute or relational features of chemical elements, categorical or dispositional properties, metaphysics of substances, insertion of chemistry in a socio-historical network extended to industry, study of chemistry along the axis science-technology-society-environment, etc. Epistemological questions, ontological, political and ethical will get special attention.

Archives: 2016–2017, 2017–2018, 2018–2019, 2019–2020



PROGRAM 2017-2018
Sessions on Wednesdays or Thursdays, Building Condorcet,
University Paris Diderot, 4, rue Elsa Morante, 75013 Paris – Map.

1 23/11 Berthelot, la thermochimie, les atomes [...] V. Antzoulatos 412B
2 13/12 Qu’est-ce que l’eau pour les chimistes du XVIIIe [...] C. Lehman 646A
2018
3 24/1 Chemistry without atoms. K. Ruthenberg 646A
4 08/2 Recyclage des déchets [...]
Ethical responsibilities [...]
J.-B. Fressoz
T. Børsen
412B
5 07/3 Robert Boyle and the Relational and Dispositional [...]
Les qualités opérationnelles chez Diderot [...]
M. Banchetti-Robino
F. Pépin
412B
6 08/3 Entre nature et artifice : la chimie biomimétique.
Entre le naturel et l’artificiel :[...]
B. Bensaude-Vincent
B. Van Tiggelen
646A
7 04/4 Report de la séance au 26/6 M. Arnoux
J.-P. Llored
646A
8 03/5 !! reportée à une date ultérieure !! B. Demeneix
J.-P. Llored
412B
7 26/6 Chimie et matériologie M. Arnoux
J.-P. Llored
412B
9 27/6 Biologie et chimie (séance 1) Q. Hiernaux
J.-P. Llored
412B
8 29/6 Chimie et santé B. Demeneix
J.-P. Llored
351A
10 ?/9 A tapestry of values [...] K. Elliott tba

November 23, Room Rothko, 412B, 14:00–16:00

  • Vangelis Antzoulatos (University Lille 1)
    Berthelot, la thermochimie, les atomes : des combats d’arrière-garde ?
    Marcellin Berthelot est un personnage controversé dans l’historiographie, c’est le moins que l’on puisse dire. Il est souvent décrit comme un mandarin qui usait de son pouvoir politique pour réduire ses détracteurs au silence et imposer sa propre vision. Sa controverse avec Pierre Duhem au sujet du principe du travail maximum en est une bonne illustration. En 1884, ce dernier publie une thèse sur le potentiel thermodynamique dans lequel il popularise en France les théories de Clausius et Gibbs et applique à l’équilibre chimique les principes de la thermodynamique. Or ces théories vont à l’encontre des idées de Berthelot sur le sujet, et surtout montrent que son principe du travail maximum ne tient pas face à l’épreuve des faits. La conséquence sera brutale pour le jeune Duhem : il se voit refuser le droit de soutenir sa thèse et sera en outre tenu à l’écart de Paris tout au long de sa carrière.
    Une autre zone d’ombre est la position de Berthelot à l’égard de la théorie atomique. Son « aveuglement » supposé sur la question, et même son obstination à ne pas « croire » aux atomes après le congrès de Karlsruhe de 1860, l’aurait conduit à censurer cette théorie féconde dans l’enseignement de la chimie en France, ce qui aurait entraîné le retard de l’industrie chimique française sur celle de l’Allemagne.
    L’objet de mon intervention sera de questionner cette vision caricaturale de l’homme et du chimiste. N’avait-il pas ses raisons propres de défendre un point de vue alternatif à l’atomisme ? Cette position est-elle justifiée par une adhésion dogmatique au positivisme, comme cela est souvent prétendu, ou bien par une nécessité imposée par sa manière de pratiquer la chimie ? Et quel cheminement dans sa pensée le mène jusqu’à la thermochimie ? Aborder ces questions nous permettra dans le même temps de restituer la cohérence de l’œuvre protéiforme du chimiste.


Wednesday December 13, Room Mondrian, 646A, 14:00–17:00

  • Christine Lehman (University Paris X-Nanterre)
    Qu’est-ce que l’eau pour les chimistes du XVIIIe siècle ? Réflexion autour de la notion d’élément chimique.
    Les chimistes du XVIIIe siècle reviennent aux quatre éléments aristotéliciens le Feu, la Terre, l’Eau et l’Air. Ces éléments par excellence sont ceux que l’on ne peut pas diviser. Il y a cependant une grande différence avec les éléments aristotéliciens, car ces éléments ont deux caractéristiques. Ils sont d’une part les matériaux des corps c’est-à-dire les constituants de la matière et, mis à part le phlogistique, correspondent à l’étape ultime de l’analyse. D’autre part, pris dans leur état naturel, ces éléments sont les instruments du chimiste que ce dernier utilise comme outil dans ses opérations.
    Après une brève introduction sur la notion d’élément chimique, l’examen des cours de chimie et des expériences réalisées devant l’auditoire permettra dans un premier temps d’illustrer ces deux caractéristiques. L’étude plus approfondie de la leçon sur l’eau du cours de Macquer et les méthodes d’analyse chimique des eaux minérales répondra ensuite à la question « Qu’est-ce que l’eau pour les chimistes du XVIIIe siècle ? » avant la remise en cause de son caractère élémentaire par Lavoisier à la fin du siècle.


Wednesday January 24, 2018, Room Mondrian, 646A, 14:00–17:00

  • Klaus Ruthenberg (Coburg University of Applied Sciences and Arts, Germany)
    Chemistry without atoms.
    Without doubt, atomism is a central dogma of modern chemistry. Most professionals and lay-men strongly believe in the existence of these tiny ultimate pieces of matter and, moreover, the outstanding relevance of these for the chemical sciences. Positivist objections and criticism have been rejected, scorned and finally forgotten.
    “Chemistry is the study of the structure and transformation of matter.” This downright misleading definition can be found in the so far only handbook of the philosophy of chemistry. It is still better, however, than undiscerned, antiphilosophical and antihistorical versions like “Chemistry is devoted to the electron transfers and electron distribution between atoms and molecules”. Chemistry is, unlike physics, about stuff (or substances).
    In the present lecture I shall show how restricted the whiggish atomistic dogma has been and still is, and that we would end up with an inadequate, incorrect and unduly reduced (if not reductionist) kind of history and philosophy of chemistry, if we would follow that dogma carelessly. Moreover, I will argue for a pluralist interpretation of non-atomistic chemical concepts. Reference will be made to the following historical and actual authors: Ostwald, Wald, Bachelard, van Brakel, Soentgen, and Chang.


Thursday February 8, Room Rothko, 412B, 14:00–17:00

  • Jean-Baptiste Fressoz (CNRS, Centre Koyré-EHESS)
    Recyclage des déchets et industrie chimique au XIXe siècle. Une pratique écologique avant la lettre ?
    Le capitalisme entend dorénavant se nourrir de lui-même. Les élites économiques et politiques rêvent d’une « écologie industrielle », d’une « économie circulaire », d’un capitalisme coprophage se sustentant des résidus de sa seconde nature. Selon la Commission européenne « l’Europe n’a d’autre choix que d’opérer une transition vers une économie circulaire régénérative ». Cette communication présentera l’émergence du recyclage industriel et sa fonction politique au début du XIXe siècle. Dès cette époque en effet le recyclage industriel a joué un rôle fondamental pour désamorcer les contestations environnementales nombreuses qui entouraient les premières usines chimiques. Les entrepreneurs et les économistes insistaient sur la congruence naturelle entre la réduction des exhalaisons et l’augmentation du profit. L’intérêt d’exhumer l’ancienneté de cette promesse, de souligner sa répétition à deux siècles et une crise environnementale globale d’écart est de questionner le rêve d’une main invisible gérant de manière optimale les flux de matières.
  • Tom Børsen (Aalborg University of Copenhagen, Danemark)
    Teaching ethical and social responsibility to chemistry and chemistry engineering students.
    In this lecture, Associate Professor and Study Board Director at Aalborg University, Denmark, Tom Børsen presents his experiences and reflections on teaching ethics to chemistry and chemistry engineering students. The starting point of the lecture is a 4-step model for ethical judgment of concrete scientific, engineering and technological activities developed at Aalborg University is introduced and exemplified with two examples: Fritz Haber’s work during the 1st World War and the use of DDT in the 1950’ies and 60’ies. The second part of the lecture reflects on the possibilities and barriers for getting involved in teaching ethical and social responsibility to students of chemistry and chemical engineering and links to current activities aiming at strengthening the conditions for such educational activities. A special issue of HYLE international journal for philosophy of chemistry, including a number of ethical case studies of chemistry intended for use in teaching ethics to chemistry and chemistry engineering students is presented.


Wednesday March 7, Room Rothko, 412B, 14:00–17:00

  • Marina Banchetti-Robino (Florida Atlantic University, USA)
    Robert Boyle and the relational and dispositional nature of chymical properties.

  • François Pépin (IHRIM-ENS de Lyon, France)
    Les qualités opérationnelles chez Diderot et les chimistes du 18e siècle.


Thursday March 8, Room Mondrian, 646A, 14:00–17:00

  • Bernadette Bensaude-Vincent (University Paris 1 Sorbonne)
    Entre nature et artifice : la chimie biomimétique.
    Feuille de lotus, soie d’araignée, coquille d’ormeaux, ailes de papillon… autant de modèles pour élaborer de nouveaux matériaux aux propriétés intéressantes. Dans quel contexte les chimistes et ingénieurs en matériaux ont-ils commencé à tourner leur regard vers les structures naturelles et processus de biomiméralisation ? Quelles leçons en ont-ils tiré ? Quelles conséquences en tirer sur les rapports entre le naturel et l’artificiel ? Le biomimétisme ouvre-t-il la voie à une réconciliation, une meilleure intégration de la technique dans la nature ?
  • Brigitte Van Tiggelen (Chemical Heritage Foundation, USA)
    Entre le naturel et l’artificiel : éléments et substances chimiques.
    Avant la découverte de la radioactivité, la production d’éléments jusque-là inconnus reposait sur des techniques d’extraction et d’analyse. Avec l’usage des cyclotrons et autres réacteurs nucléaires, les scientifiques sont désormais capables de mettre au monde des éléments qui semblent n’exister que par cet artifice. Parallèlement, les chimistes synthétisent depuis plusieurs siècles des substances qui ne se trouvent pas dans la nature, qu’il s’agisse d’imiter ou de dépasser cette dernière.
    Un examen des trajectoires historiques de ces substances permet d’examiner l’attitude des chimistes (et autres scientifiques) et ce qui fait la caractéristique de la science chimique.


Wednesday April 4 !! session postponed to 26/6 !!

  • Matthieu Arnoux (University Paris Diderot, EHESS)
    Matériologie et élément chimique : l’exemple du fer à l’époque médiévale.
  • Jean-Pierre Llored (Research associate, laboratory SPHERE, University Paris 7, France; Research associate, laboratory LIED, University Paris 7, France ; Département d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni ; Linacre College, Oxford, Royaume-Uni)
    Philosophie de la chimie et matériologie.



Thursday May 3, Room Rothko, 412B, 14:00–17:00

  • Barbara Demeneix (Museum d’histoire naturelle)
    Inhibiteurs endocriniens et santé.
  • Jean-Pierre Llored (Research associate, laboratory SPHERE, University Paris 7, France; Research associate, laboratory LIED, University Paris 7, France ; Département d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni ; Linacre College, Oxford, Royaume-Uni)

    Epistémologie des risques et dangers chimiques.



mardi 26 juin 14h-17h, salle 412B-Rothko

:: Chimie et matériologie

  • Matthieu Arnoux (Université Paris Diderot, EHESS)
    Matériologie et élément chimique : l’exemple du fer à l’époque médiévale.
    Depuis plus de trois millénaires, le fer a été un acteur historique majeur de l’évolution des civilisations. Pour les temps anciens, son étude porte principalement sur les découvertes archéologiques, les analyses chimiques et la typologie des artefacts. Pour le Moyen Âge, que ce soit en Europe occidentale ou en Chine, les sources écrites offrent des indices qui peuvent être confrontés aux traces matérielles et permettent de construire des hypothèses sur la place de la production du fer et des produits ferreux dans la culture matérielle : agraire, militaire, architecturale. Comme l’élément chimique 26 « Fe » n’existe pas seul, mais toujours combiné avec d’autres éléments comme l’oxygène, le carbone et bien d’autres, il n’est pas facile de comprendre ce que l’on entend par des mots comme ferrum, fer, aciarium, chalybs, merlaria, osmund (pour rester dans les territoires de l’Ouest).
    L’intervention tentera de montrer clairement que l’histoire du fer en Europe concernait les produits sidérurgiques alors que l’histoire du fer chinois concernait la fonte. Il ne s’agira pas de donner une vision encyclopédique d’une question qui reste discutée, mais d’offrir des éléments d’une meilleure compréhension d’un sujet qui ne peut être abordé par la seule description analytique des minerais et des artefacts, mais nécessite la connaissance des processus de production, de commerce et de mise en œuvre des artefacts à base de fer.
    Une approche historique et anthropologique de l’histoire de cet élément soulève la question du dialogue interdisciplinaire adéquat nécessaire à une juste évaluation des différentes fonctions de certains éléments chimiques dans le contexte social.
    Bibliographie :
    • Mathieu Arnoux : ‘European Steel vs Chinese Cast-Iron: From Technological Change to Social and Political Choices’ (Fourth Century BC to Eighteenth Century AD), History of Technology, 32 (2014), p. 297-312.
    • Donald B. Wagner, ‘Science et civilisation en Chine’, vol. 5, Chemistry and chemical technology, part 11, Ferrous metallurgy (Cambridge : Cambridge University Press, 2008).
  • Jean-Pierre Llored (Research associate, laboratory SPHERE, University Paris 7, France; Research associate, laboratory LIED, University Paris 7, France ; Département d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni ; Linacre College, Oxford, Royaume-Uni)

    Philosophie de la chimie et matériologie.
    Les alchimistes et les chimistes de toutes les époques ont utilisé ou obtenu matières et matériaux. Les façons avec lesquelles ces matières et matériaux ont été travaillés, utilisés et définis ont contribué à transformer les pratiques chimiques et les milieux professionnels, matériels et sociaux dans lesquels ces pratiques étaient développées. Cela reste toujours d’actualité comme dans le cas, par exemple, des travaux des nanochimistes et des spécialistes en catalyse contemporains. Cette présentation vise à insister sur les apports et les perspectives qu’ouvre, en philosophie des sciences et des techniques, la prise en compte de ces matières et matériaux.
    Pour ce faire, nous exposerons les résultats d’enquêtes menées dans plusieurs industries et laboratoires de recherche, et nous ferons appel à des philosophes d’horizons très différents (David Armstrong, Bachelard, Justus Buchler, Dagognet, Diderot, Rom Harré, Leibniz, David Lewis, Peirce, Stephen David Ross, Simondon, Wittgenstein), à des travaux en histoire des sciences et des techniques (Bernadette Bensaude-Vincent, Mary Douglas, Ursula Klein, Lawrence Principe, Isabelle Stengers) ou en histoire de la pensée (Gilson, Alain de Libéra), ainsi qu’aux hypothèses de travail de Francis Chateauraynaud, Leroi-Gourhan et Tim Ingold.



mercredi 27 juin, salle Rothko, 412B, 14:00–17:00

:: Biologie et chimie (séance 1) : approches processuelles et relationnelles en philosophie du végétal et en chimie

  • Quentin Hiernaux (FNRS-ULB, Belgique)
    Relations, processus et relata en philosophie du végétal.
    En quoi philosopher sur le végétal favorise-t-il une ontologie processuelle et relationnelle ? Deux grands types de raisons peuvent être distingués : les raisons d’ordre méthodologique et les raisons d’ordre naturaliste. Les premières sont liées à la tradition philosophique et scientifique occidentale qui a favorisé une ontologie substantialiste privilégiant des modèles animaux du vivant. La perspective végétale, généralement occultée dans cette tradition, permet donc un décentrement critique. Les raisons naturalistes tiennent quant à elles aux phénomènes de la vie végétale même. L’hypothèse de travail de cette communication consiste à montrer que l’interprétation des observations historiques de la botanique (la compréhension de la photosynthèse par exemple) et les avancées contemporaines des sciences végétales (en termes évolutionnistes, écologiques ou pédologiques par exemple) s’interprètent mieux dans un cadre processuel et relationnel, et permettent une conception du vivant en lien avec son milieu qui est plus cohérente en retour.

  • Jean-Pierre Llored (Research associate, laboratory SPHERE, University Paris 7, France; Research associate, laboratory LIED, University Paris 7, France ; Département d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni ; Linacre College, Oxford, Royaume-Uni)
    Relations, processus et relata en chimie.
    Cette présentation a pour premier objectif de mettre en évidence : (1) la dépendance mutuelle des niveaux d’organisation ainsi que celle des relations et des relata en chimie, (2) le rôle constitutif des modes d’intervention dans la définition, toujours ouverte et provisoire, de ce à quoi les chimistes disent avoir affaire, et (3) l’impossibilité d’abstraire les produits chimiques du milieu dans lequel ils agissent et sont agis (solvants, matrices minérales, atmosphère, type de formulation, organismes vivants, écosystèmes, etc.). À partir de cela, nous réfléchirons aux apports de, et aux perspectives ouvertes par, la philosophie de la chimie pour penser les ontologies relationnelles et processuelles, leur(s) fonction(s) et leur(s) statut(s) dans les sciences du vivant et de la nature contemporaines. Ce faisant, et à la lumière des travaux précédemment exposés, une discussion sera introduite qui portera sur différents travaux philosophiques qui ont pensé le corps comme faisceau d’actions, de relations ou de processus ou qui ont discuté la pertinence de cette approche (Bachelard, Augustin Berque, Justus Buchler, Dagognet, Diderot, Rom Harré, James, Leibniz, G. Moore, Peirce, Stephen David Ross, Russell, les scolastiques, Simondon, Whitehead) ainsi qu’une comparaison entre la chimie contemporaine et la chimie du XVIIIe siècle.



Vendredi 29 juin 2018 (14h-17h, salle 351A-Kupka)

:: Chimie et santé

  • Barbara Demeneix (Museum d’histoire naturelle, Paris)
    Inhibiteurs endocriniens et santé.
    Tous les jours, notre organisme absorbe et emmagasine une quantité croissante de polluants chimiques provenant de notre environnement. Ces produits toxiques ont des conséquences néfastes sur notre cerveau et sur celui de nos enfants dès leur conception.
    Pesticides, plastifiants, désinfectants, retardateurs de flamme, agents tensio-actifs, filtres UV : ces polluants omniprésents contribuent non seulement à la multiplication alarmante des troubles neurologiques et des difficultés d’apprentissage, mais ils pourraient bien, dans un futur plus ou moins proche, être à l’origine d’une baisse globale des performances cognitives chez l’être humain – une première dans l’histoire de l’humanité. Et si les causes de tous ces maux étaient davantage environnementales que génétiques ? Quelles solutions pouvons-nous mettre en œuvre pour protéger les enfants, mais aussi les adultes, à titre individuel – mais aussi et surtout collectif ?

  • Jean-Pierre Llored (Research associate, laboratory SPHERE, University Paris 7, France; Research associate, laboratory LIED, University Paris 7, France ; Département d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni ; Linacre College, Oxford, Royaume-Uni)
    Epistémologie des risques et des dangers chimiques.
    Dans cette présentation, nous prendrons pour point de départ la définition, dans le cadre du code du travail, des dangers et des risques chimiques. Nous illustrerons ensuite comment ces notions sont utilisées par les acteurs de la chimie, ainsi que dans le cadre de la règlementation REACH. Nous montrerons ensuite comment ces définitions deviennent hautement problématiques à la lumière de travaux menés en philosophie de la chimie. Pour finir, nous expliquerons comment une mise en relation de la philosophie des sciences (chimie, écologie, médecine) avec certaines notions de droit (des personnes, de l’environnement, du travail) qui s’appuie sur un travail préalable d’identification de certaines hypothèses métaphysiques et représentations sous-jacentes peut permettre une clarification de ces notions en vue, par exemple, d’améliorer, en retour, la rédaction et la mise en application des futures règlementations et normes structurant les pratiques chimiques.



September 2018 (date tba)

  • Kevin Elliott ((Michigan State University)
    A tapestry of values. An introduction to values in science and especially in chemistry.




VENUE



Building Condorcet, Université Paris Diderot, 10 rue Alice Domon et Léonie Duquet, 75013 - Paris*. Plan.
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Metro : lignes 14 and RER C, arrêt : Bibliothèque François Mitterrand ou ligne 6, arrêt : Quai de la gare. Bus: 62 and 89 (arrêt : Bibliothèque rue Mann), 325 (arrêt : Watt), 64 (arrêt : Tolbiac-Bibliothèque François Mitterrand)

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