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Cet axe rassemble différents chercheurs étudiant l’histoire des technologies et des techniques dans un cadre culturel, ce qui tient compte non seulement des pratiques individuelles, des conditions matérielles, des structures sociales et économiques, mais aussi des configurations intellectuelles et scientifiques. Le terme « technique » devrait être compris dans son sens le plus large, allant des objets technologiques jusqu’aux actions et manipulations techniques. La spécificité de l’axe est plus particulièrement l’étude interdisciplinaire des interactions entre les techniques et les sciences (incluant la médecine et les mathématiques). En conséquence, nous portons un intérêt particulier envers les techniques de raisonnements, les techniques de calcul, les gestes techniques, la culture matérielle des sciences, des machines, et des instruments scientifiques ou issus de la techno-science.
Les membres de cet axe sont susceptibles d’explorer les thèmes spécifiques suivants.
- La circulation des techniques
entre différents contextes, notamment les espaces géographiques, les sphères sociales, institutionnelles, les contextes politiques et les paradigmes intellectuels. Le « transfert technologique » est aujourd’hui un thème brûlant dans la politique scientifique, tendue entre sa dimension politique et économique ; l’étude critique de leur signification par l’histoire des techniques semble alors pertinent. Une histoire des techniques, culturelle et interdisciplinaire, ne doit pas pour autant se limiter à ces transferts, puisque la circulation, la diffusion, la réception et l’appropriation des techniques constituent également des élargissements thématiques possibles, posant alors autant d’intéressantes pistes de recherche dans le cadre de l’historiographie des techniques. L’activité des praticiens (ingénieurs, expérimentateurs, théoriciens, techniciens…), les systèmes de notation, les obstacles de nature intellectuelle et sociale, la matérialité des objets techniques et des objets naturels avec lesquels ils interagissent, l’enseignement des actions techniques et des savoirs implicites sont autant d’éléments jouant un rôle crucial [3].
- La culture matérielle
des travaux scientifiques et techniques, ainsi que la relation entre les objets matériels et le raisonnement théorique demeurent difficiles à être saisies. Néanmoins, la matérialité des choses, leur individualité concrète et particulière, déterminent fortement les systèmes techniques et les procédures. Les recherches scientifiques et les opérations techniques doivent sans cesse se confronter à cette matérialité. Des actions techniques, l’abstraction et la pensée opératoire peuvent être considérées comme une médiation entre l’objet matériel et la pensée. Les gestes techniques, par exemple, doivent être très précis et adaptés à des conditions matérielles spécifiques en vue de produire le résultat souhaité, à partir duquel peuvent ensuite être tirées de nouvelles conclusions théoriques. Même les mathématiques, souvent perçues comme étant une discipline purement « cérébrale », possèdent une intéressante histoire matérielle : tandis qu’à l’époque moderne elles étaient souvent mélangées avec le travail technique (p.ex. les mathématiques mixtes), les mathématiques ont toujours été étroitement dépendantes des systèmes de notations concernant les opérations techniques. De plus, depuis la période moderne, les techniques de calculs mathématiques se sont progressivement intégrées dans les machines, tandis que la pratique actuelle des mathématiques est de plus en plus dépendante de techniques de visualisation et de simulation informatisées [4].
- L’historiographie des techniques
est actuellement peu développée. La réflexion sur les différentes manières d’écrire l’histoire des techniques – c’est-à-dire comment intégrer les facteurs matériels, sociaux, mais aussi intellectuels – ainsi que ses conséquences épistémologiques, constituera un moyen de promouvoir la discussion entre les différents chercheurs et les différents projets de recherche pouvant relever de cet axe. Cette réflexion devra également intégrer des idées issues de l’anthropologie, de l’épistémologie des sciences et de la philosophie des techniques.
- L’expérience des techniques : collections, reconstitutions, savoirs et savoir-faire (2016-2017/…)
- Atelier Condorcet : La reconstitution en histoire des sciences et techniques
- Atelier Artefact : Techniques, Histoire et Sciences Humaines"
Responsable | |||
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VERMEIR | Koen | ||
Chercheurs - Doctorants - post-doctorants | |||
ACHILLI | Michael | ||
AIT EL AOUAD | Gihane | ||
BRETELLE-ESTABLET | Florence | ||
BRIZAY | Eric | ||
BULLYNCK | Maarten | ||
CANDELISE | Lucia | ||
CASSOU-NOGUES | Pierre | ||
CHABERT | Anne-Lyse | ||
COUSIN | Marie | ||
CROZET | Pascal | ||
DARRIGOL | Olivier | ||
DURAND-RICHARD | Marie-José | ||
GROSHOLZ | Emily | ||
HILAIRE-PEREZ | Lilliane | ||
JAMI | Catherine | ||
KATOUZIAN-SAFADI | Mehrnaz | ||
LACHENAL | Guillaume | ||
MALET | Antoni | ||
PATY | Michel | ||
REGIER | Jonathan | ||
TKACZYK | Viktoria | ||
VANDENDRIESSCHE | Eric | ||
ZERNER | Martin |