Partenaires

logo Sphere
CNRS
Logo Université Paris-Diderot Logo Université Paris1-Panthéon-Sorbonne


Rechercher

Sur ce site

Sur le Web du CNRS


Accueil > Archives > Séminaires des années précédentes > Séminaires 2018-2019 : archives > Sciences, techniques et imagination 2018–2019

Axe Histoire et philosophie de la médecine

Sciences, techniques et imagination 2018–2019




« Folle du logis », « maîtresse d’erreur et de fausseté », la liste est longue des anathèmes lancés contre l’imagination, terre nourricière de la fiction. La scolastique médiévale (Thomas d’Aquin), le rationalisme classique (Descartes) ou l’empirisme (David Hume) semblent exclure progressivement l’imaginaire des procédures intellectuelles, pour le confondre avec le fantasme et le rêve. Pourtant peut-on réellement séparer les sciences de l’imagination ? De quelle façon les sciences s’incarnent-elles dans les fictions ? Les exemples littéraires où les auteurs devancent les innovations scientifiques sont nombreux (Jules Verne, Georges Orwell ou Aldous Huxley) ; de même de nombreux savants, de Thomas Willis à Claude Bernard ont vu leurs recherches marquées par différents imaginaires. C’est à ce voyage dans les modèles imaginaires inscrits dans les sciences que nous vous invitons durant ce séminaire.


Organisation : Céline Cherici (UPVJ-CHSSC & SPHERE), Jean-Claude Dupont (UPVJ & SPHERE)



PROGRAMME 2018-2019
Mensuel, les lundis, Université Paris Diderot, salle Mondrian, 646A, bâtiment Condorcet*



4 février 2019
  • 14:00–15:00 Arnaud Piérié (Artiste-Peintre)
    Métaphysique de la peinture abstraite, les limites de l’interprétation
    "La peinture abstraite laisse encore une bonne partie du public circonspect. Son interprétation, son sens profond et la manière de le percevoir semble être une quête illusoire. A travers mes réflexions basées sur mon travail de peintre, je tenterai d’apporter quelques clés afin de s’affranchir de son interprétation et lui donner du sens."
  • 15:00–16:00 Olivier de Sagazan (Biologiste-plasticien)
    L’adhérence à la vie
    " J’ai mis ma paillasse de biologiste à la verticale et maintenant je peins, mais je reste dans l’âme un biologiste qui s’acharne à comprendre comment la matière aveugle de la pierre a pu devenir voyante. De faite je bricole dans mon atelier avec de l’argile et de la peinture pour me rapprocher au plus près du vivant. Parfois même, devant l’évidence de l’échec je rentre dessous ma terre pour lui infuser mon mouvement."
  • 16:00–17:00 Discussion avec les intervenants

4 mars

  • 14:00–15:00 Mathilde Dore (étudiante UPJV)
    L’imagination, outil scientifique et artistique chez Léonard De Vinci
    De par son statut d’artiste mais également de chercheur, Léonard De Vinci permet d’ouvrir un nouveau regard sur le rôle de l’imagination dans le processus scientifique, non plus comme source d’erreurs mais comme outil nécessaire de la compréhension du monde.
  • 15:00–16:00 Céline Cherici (MCF-UPJV, CHSSC, SPHERE)
    LReprésentations et développements de l’électricité dans le champ médical
    Il s’agit ici d’aborder les racines de l’engouement scientifique pour l’électricité médicale au 18e siècle. Entre physique expérimentale et médecine empirique, les liens symboliques et réels sont forts. Afin d’envisager les différentes applications de cette énergie sur l’homme, toujours faut il l’apprivoiser, la mesurer, en différencier les formes et mettre au point des machines qui permettent dosage et précision. Dans cette histoire tout sauf linéaire, l’évolution des techniques est déterminante.
  • 16:00–17:00 Discussion avec les intervenants

1er avril

  • 14:00 Caroline Ducoureau et Marie-Angeline Pinaïl, (Université de Montpellier)
    Les collections anatomiques de Montpellier : panorama historique et liens avec l’art contemporain
    La faculté de médecine de Montpellier conserve deux collections universitaires des XIXe et XXe siècles : celle de Montpellier exposée in situ dans un conservatoire d’anatomie et celle provenant du don de la faculté de médecine de Paris V-Descartes, comprenant les collections des anciens musées Delmas-Orfila-Rouvière et du musée forain du Docteur Spitzner. L’arrivée de ces collections à Montpellier constitue un événement majeur pour l’histoire de l’anatomie : ce sont en effet 7500 pièces d’anatomie réelles ou artificielles, classées au titre des monuments historiques, qui viennent s’ajouter aux 5700 objets et pièces anatomiques, également classés, déjà réunis au conservatoire d’anatomie de la Faculté de médecine. Cet ensemble est un témoin essentiel de l’histoire de l’enseignement de l’anatomie avant l’avènement de l’anatomie du vivant, que ce soit bien sûr à destination des étudiants en médecine, mais aussi des élèves des Ecoles des Beaux-Arts, ce qui sera illustré grâce à plusieurs exemples historiques.
    Plus récemment, ces collections ont été sollicitées pour des expositions d’art ou encore par des artistes pour leur propre réflexion conceptuelle, preuve de l’importance de cette thématique dans le regard artistique contemporain.
  • 15:30 Vincent Verroust (Centre Alexandre-Koyré)
    "Une imagination qui déborde" : la découverte des champignons hallucinogènes, aspects scientifiques et artistiques (France, 1953 - 1971).
    En 1953, les champignons divinatoires utilisés par différents peuples amérindiens du Mexique sont découverts, ou plutôt redécouverts, par les époux Wasson, un couple d’ethnomycologues états-uniens auquel est associé le professeur Roger Heim (1900–1979) du Muséum national d’Histoire naturelle. Suite à cela, des observations ethnographiques, des auto-expériences et des expériences sur des volontaires, notamment des peintres, vont nourrir les réflexions de Roger Heim sur les effets psychiques de ces champignons, avec des prolongements étonnants.
  • 16:30–17:00 Discussion avec les intervenants

6 mai

  • 14:00–15:00 Iwan Rhys Morus (Department of History and Welsh History, Aberystwyth University, Adeilad Huw Owen Prifysgol Aberystwyth, Aberystwyth SY23 3DY, UK)
    Electrifying the Future : Nikola Tesla’s Performances
    During the early 1890s Nikola Tesla gave a series of public lectures in the United States, London and Paris that transformed his reputation as an inventor of the future. In this paper I will explore how Tesla used these performances to create an imagined future for his technologies and the ways in which imagined futures like this moved back and forth between fact and fiction at the end of the nineteenth century.
  • 15:00–17:00 Discussion



Accès

Université Paris Diderot – CNRS
Laboratoire SPHERE - UMR 7219
Bâtiment Condorcet, 4 rue Elsa Morante,
75013 Paris
Plan


Métro ligne 14, RER C / Station : Bibliothèque François Mitterrand
Métro ligne 6 / Station : Quai de la Gare
Bus 62 & 89 / Arrêt : Bibliothèque rue Mann
Bus 64 / Arrêt : Tolbiac-Bibliothèque François Mitterrand
Bus 325 / Arrêt : Watt