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H&P Bio

Histoire des sciences de la vie



H&P Bio est un séminaire d’histoire des sciences de la vie, sans restriction de thème ou de période, visant à présenter des thématiques et des enjeux spécifiques à l’histoire de la biologie, en les distinguant et les articulant à la philosophie de la biologie et des sciences de la vie.


Organisation : Laurent Loison (CNRS, SPHere), Caroline Angleraux (INSERM U 1253)



Les séances auront lieu un à deux jeudis par mois, de 10h30 à 12h00, en salle 646A (Mondrian) du bâtiment Condorcet, Université Paris Cité, 4 rue Elsa Morante, 75013 Paris.
Pour celles et ceux qui ne pourraient se déplacer, un lien zoom sera communiqué à l’annonce de chaque séance. Contact : C. Angleraux

PROGRAMME 2023-2024




  • Jeudi, 14 septembre 2023
    « Paléogénétique, une histoire de l’étude des molécules anciennes », Flora Vachon - (Cermes 3, SPHERE, Paris)
    Résumé : La paléogénétique est une approche qui émerge dans les années 80, avec le séquençage de la première séquence d’ADN ancien d’un quagga (Higuchi et al., 1984). Présentée par ces acteurs comme un champ de recherche lié à l’évolution des techniques et des technologies, qui ont permis de faire face aux problèmes de dégradation et de contamination de la molécule, la paléogénétique semble toutefois s’inscrire dans une tradition plus ancienne de recherche sur les molécules anciennes comme le sang ancien. Cette présentation propose de mettre en parallèle deux histoires de la paléogénétique ; une histoire technique, et l’histoire d’un programme de recherche où s’entremêlent génétique des populations, hémotypologie, biochimie et paléogénétique. Ces deux histoires mettent en évidence des enjeux scientifiques différents, pourtant indissociables pour comprendre l’émergence et la structuration actuelle de ce champ de recherche.


  • Jeudi, 19 octobre 2023
    « Gradualisme et variations insensibles : un débat oublié du darwinisme », Mathilde Tahar - (Université de Lille)


  • Jeudi, 14 décembre 2023
    « Généalogie et enjeux de l’héritabilité. Ronald Fisher, l’eugénisme et l’analyse de la variance », Luc Berlivet - (CNRS, Cermes 3)

    Résumé :
    Les discussions et controverses concernant le niveau « d’héritabilité » supposé de tel ou tel trait constituent aujourd’hui encore l’une des principales modalités du débat public concernant ce que l’on a pu appeler le déterminisme biologique. Cf. par exemple, la réception extrêmement positive par certains médias, en France y compris, de généticiens du comportement venus de la psychologie ou des sciences cognitives (voir notamment les nombreuses pages consacrées par L’Express, Le Point et Le Figaro à la parution successive, au printemps 2023, des traductions françaises d’ouvrages de Robert Plomin et de Kathryn Page Harden). L’importance politique qu’a prise la notion, moins évidente qu’il n’y paraît, d’héritabilité au cours du siècle passé tient à son caractère central dans les travaux scientifiques visant à évaluer précisément le rôle spécifique/relatif de l’hérédité et de l’environnement. Si l’héritabilité a fait l’objet d’usages intensifs en génétique animale, cette notion trouve néanmoins son origine dans une série de débats concernant le « poids » de l’hérédité dans l’espèce humaine. Son calcul repose en effet sur une approche développée par R.A. Fisher dans un article parmi les plus cités de la littérature scientifique : « The Correlation Between Relatives on the Supposition of Mendelian Inheritance », in Transactions of the Royal Society of Edinburgh, vol. 52 (part 2), 1918-19, p. 399-433. L’objet de mon intervention sera de reconstituer les circonstances ayant entouré la préparation, l’écriture et la publication de ce texte, ainsi que certains de ses usages scientifiques et politiques. J’aurais ainsi l’occasion de revenir sur l’engagement eugéniste de Fisher, qui a récemment fait l’objet de nombreux commentaires publics et de mobilisations politiques. J’évoquerai également les réflexions collectives amorcées dès 2018 par un collectif français de chercheurs en biologie, biomédecine et sciences sociales, visant à amorcer une discussion publique, dans les arènes scientifiques et au-delà, concernant les différents présupposés et biais associés au « modèle de Fisher » et à « l’héritabilité ».


  • Jeudi, 11 janvier 2024
    Ideology and Methodology in the Search for Protoplasmic Structure, 1850-1899, Daniel Liu - (Ludwig-Maximilians Universität München)
    Résumé : The theory that a fluid “protoplasm” was the material bearer of life took shape in the 1850s, and over the course of the 1860s it became a biological dogma on par with Darwinian evolutionary theory and the early cell theory. Historians and philosophers have correctly focused on the impact of protoplasm theory as a doctrine and for its impact in European cultural modernism. In this presentation I will focus instead on the attempts to study protoplasm itself, and the methodological debates generated by the theory, especially in the decades after 1869. I will show how the so-called “structure of protoplasm” became an intractable problem for microtechnique and microscopic methodology, precisely during the years of its greatest rhetorical success.


  • [Annulé] Jeudi, 1er février 2024


  • Jeudi, 14 mars 2024
    Pierre-Olivier Méthot - (Université Laval, Québec)
    « Le darwinisme est beaucoup plus qu’une théorie scientifique » : Jacques Roger et l’histoire de la théorie darwinienne de l’évolution

    Résumé :
    Grand spécialiste de la pensée biologique du 18e siècle, et en particulier de Buffon, l’historien Jacques Roger (1920-1990) a également laissé de nombreux écrits sur Lamarck, le transformisme, l’histoire de la géologie et la méthodologie de l’histoire des sciences. À compter du milieu des années soixante-dix, c’est à l’œuvre de Darwin, à sa réception et à ses prolongements théoriques récents, et notamment à la sociobiologie, que Roger consacre plusieurs textes et conférences en plus d’organiser, en 1980, un colloque sur « R.A. Fisher et l’histoire de la génétique des populations ». Deux ans plus tard, il participe à la Charles Darwin Centenary Conference à Florence aux côtés de quelques-uns des plus grands historiens et philosophes de la biologie. Peu avant son décès, Roger complète la rédaction de L’homme et l’évolution (1700-1989), un ouvrage qui demeurera inédit mais dont il avait exposé les idées à l’occasion d’un enseignement sur « Les grandes étapes de l’histoire de la théorie de l’évolution » à la Faculté de médecine de Genève en 1987.

    Comment rendre compte de ce tournant vers l’histoire du darwinisme chez le dix-huitièmiste et spécialiste de Buffon ? Dans l’hypothèse envisagée, il s’agira de montrer que c’est la rencontre de Roger avec les historiens des sciences et avec les biologistes anglo-saxons – et en particulier avec Ernst Mayr – qui suscita son intérêt pour la théorie darwinienne de l’évolution dans ses dimensions historique et épistémologique. Nous montrerons aussi que, de Buffon à la théorie synthétique de l’évolution, la question de « l’homme » sous-tend la réflexion historique de Roger et constitue l’un des fils conducteurs de ses écrits. En prenant appui sur l’ouvrage inédit (et récemment retrouvé) de Roger ainsi que sur d’autres pièces d’archives de même que sur des sources publiées, nous présenterons une reconstruction de l’itinéraire intellectuel de Roger qui, à cette époque, partage son temps entre les universités américaines, l’Université de Paris 1 et l’EHESS, et dont les écrits ont ouvert la voie à une histoire du darwinisme « à part entière ».


  • Jeudi, 4 avril 2024
    Le présentisme en médecine : le cas de la thérapie phagique, Thomas Bonnin


  • Jeudi, 16 mai 2024
    « Mobiliser la science contre les épidémies. La gestion du choléra et de la peste au Japon à l’ère de l’essor de la bactériologie et de la mobilisation impériale », Shiori Nosaka - (EHESS-Cermes 3)


  • Jeudi, 13 juin 2024
    « Rethinking Vital Function and Agency at the Turn of the Nineteenth Century », Joan Steigerwald - (York University, Canada)







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INFORMATIONS PRATIQUES
SPHERE : Université Paris Cité, salle Mondrian, 646A, bâtiment Condorcet, 4, rue Elsa Morante, 75013 - Paris*. Plan d’accès.
Calculer votre itinéraire avec le site de la RATP
Metro : lignes 14 and RER C, arrêt : Bibliothèque François Mitterrand ou ligne 6, arrêt : Quai de la gare. Bus : 62 and 89 (arrêt : Bibliothèque rue Mann), 325 (arrêt : Watt), 64 (arrêt : Tolbiac-Bibliothèque François Mitterrand)

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