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Histoire et Philosophie des mathématiques 2012–2013

AXE HISTOIRE ET PHILOSOPHIE DES MATHEMATIQUES

Histoire et Philosophie des mathématiques 2012–2013


PRESENTATION

Le séminaire d’histoire et de philosophie des mathématiques est le point de rencontre des différents axes de l’Unité travaillant autour des mathématiques. Il entend favoriser le dialogue entre philosophes et historiens en prenant soin de toujours revenir aux sources textuelles - les orateurs sont vivement encouragés à fournir les documents permettant aux participants d’y accéder.
Coordination : Marie-José Durand-Richard.




PROGRAMME 2012-2013 : les séances ont lieu le lundi, 9h30–17h (séances avec 3 intervenants) ou 9h30–18 h (séances avec 4 intervenants), en salle Mondrian (646A).
Bâtiment Condorcet, université Paris Diderot, 4 rue Elsa Morante, 75013 Paris – plan d’accès.




24 septembre 2012 !!! 14:00 – 17:00 !!!

Recherches sur les mathématiques anciennes et médiévales

Séance construite par Karine Chemla (CNRS, SPHERE, ERC SAW)

  • Guo Yuanyuan
    Hisab al-Khata’ayn in al-Samaw’al, al-Farisi and al-Kashi’s books



15 octobre
Formel-formalisme-formalisation : quelques pistes de réflexion
Séance préparée par David Rabouin et Sylvain Cabanacq et Pascal Bertin, (SPHERE)

9:30–13:00 : la discussion se poursuivra l’après-midi.


Problématique : dans la continuité des recherches menées dans l’unité autour de notions comme celle de « généralité » ou d’ « abstraction », nous aimerions nous interroger sur un autre qualificatif parfois accolée à la pratique mathématique : celui de « formel ». Cette séance se veut exploratoire et se contentera de lancer une discussion entre historiens et philosophes intéressés aux mathématiques à partir d’un certain nombre de questions :
– Qu’est-ce qui permet de qualifier une pratique mathématique de « formelle » ?
– Quelles valeurs sont attachées à ce qualificatif ou à son déni ?
– Quand et pourquoi commence-t-on à qualifier des portions de mathématiques de « formelles » ?
– Qu’est-ce qu’un « formalisme » ?
– Quel lien avec le « formalisme » comme courant philosophique ?

La séance sera conduite en trois temps : après une rapide introduction des problèmes liés à la notion et de leurs enjeux actuels pour les historiens et les philosophes des mathématiques, on se placera immédiatement, avec Leibniz, au moment clé où un qualificatif tiré de la logique (les raisonnements « in forma ») paraît avoir été utilisé pour la première fois pour qualifier les mathématiques (D. Rabouin). Cette porte d’entrée permettra de circuler à la fois dans l’histoire du terme avant cette période et dans l’évolution des mathématiques qui conduit Leibniz à les ranger au nombre des raisonnements « formels ». Ce premier parcours nous conduira au seuil du XIXe siècle, à un moment où l’on voit fleurir plusieurs descriptions des mathématiques comme « sciences des formes ». Dans un deuxième temps (S. Cabanacq), on explorera plus en détails certaines théories philosophiques du formel (Husserl, Frege, Peirce), liées à des exigences nouvelles de formalisation et à l’élaboration d’une compréhension formelle du langage, afin de voir dans quelle mesure elles peuvent ou non nous aider à clarifier certains aspects des questions soulevées dans la première partie. Enfin, on conclura (P. Bertin) par une cartographie des usages du terme « formel » ; cartographie qui s’appesantira ponctuellement sur certaines articulations historiques essentielles (comme notamment la dialectique stoïcienne), tâchera de dégager diverses « lignes de force » au sein de l’évolution complexe de la notion et, à cet égard, sera sans doute amenée à évoquer des approches plus « exotiques » de celle-ci (par exemple, Wittgenstein).

19 novembre, 9 :30–13 :00
Groupe de travail : Questionner les opérations
Préparation : Karine Chemla (CNRS, SPHERE, ERC SAW)dans le cadre du projet européen SAW « Mathematical Sciences in the Ancient World »

Présentation : Opérations de l’arithmétique : Quels problèmes théoriques ? Les quatre opérations de l’arithmétique ont fait l’objet de réflexions théoriques non pas seulement dans le monde ancien, mais également dans les périodes modernes et contemporaines. La séance se penchera sur ces dernières en vue de saisir le travail que leur ont consacré divers mathématiciens ayant mis les opérations au cœur de leur travail.

  • David Rabouin (SPHERE)
    La logique des opérations d’après Leibniz.
  • Frédéric Jaeck (SPHERE)
    Des opérations aux opérateurs en analyse fonctionnelle : Des opérations arithmétiques aux opérateurs linéaires.
    Le but est d’analyser comment ont été réinterprétés divers aspects des opérations arithmétiques dans l’élaboration de la notion d’opérateur. En particulier on s’intéressera à la nature de la relation binaire (nature des éléments en relation et type de relation) ainsi qu’à diverses interprétations de la distributivité et leurs liens avec la linéarité.


17 décembre
Géométrie et astronomie au Moyen Age et à la renaissance. Instruments, théories : en quels sens parler de modèle ?

Préparation : Matthieu Husson (SPHERE-EPHE)

Problématique : Les études récentes sur l’Almageste de Ptolémée (Jones ; Fecke, Sidoli) ont montré à quel point les fonctions de la géométrie sont multiples. Elles ont souligné en particulier l’inscription de la géométrie dans un projet philosophique, à la fois épistémologique et éthique, qui unit les spéculations les plus abstraites à des considérations tout à fait matérielles portant sur la réalisation d’instruments.

L’œuvre astronomique de Ptolémée et, plus généralement, l’astronomie géométrisée née dans le monde hellénistique, a irrigué, directement ou indirectement, de nombreuses autres traditions de recherches astronomiques en Sanskrit, en Arabe ou en Latin durant le moyen âge et la renaissance. Par le compte rendu de recherches en cours sur des instruments astronomiques comme sur des théories géométriques astronomiques nous nous interrogerons sur la réception par ses traditions diverses de la richesse du projet ptoléméen.

Ces présentations seront aussi l’occasion d’une analyse de notre utilisation des termes de « modèles » et de « systèmes » pour décrire ces entreprises anciennes. Le sens technique précis que prennent ces termes dans les sciences et la philosophie des mathématiques à l’heure actuelle les rendent-ils plus ou moins pertinent pour le travail historique ?

Traité de l’astronome Abd al-Rahman Sufi - Bibliothèque publique de New York ©©Wikipedia
  • 9:30 : accueil, introduction
  • 10:00–11:15 Clemency Montelle

    The description of Armillary Sphere in late twelffth century Sanskrit sources : Amarja’s Golabandha and its use and purpose
  • 11:30–12:45 Erwan Penchèvre

    Modèle de la Lune chez les astronomes de l’école de Maragha
  • 14:30–15:45 Matthieu Husson (SPHERE-EPHE)

    Mercure et le second équatoire de Jean de Lignières
  • 15:45–17:00 Jonathan Regier (SPHERE)

    Les idées d’un dieu géométrisé : le statut de la géométrie dans les modèles ‘a priori’ chez Kepler


14 janvier 2013

Nombres, notations, translittération, transmission, opérations

Préparation : Christine Proust, dans le cadre du projet européen SAW « Mathematical Sciences in the Ancient World »

Les exposés de cette séance ont pour but d’éclairer quelques aspects des relations entre nombres et opérations dans divers contextes historiques et culturels. La question sera abordée par l’analyse de certains dispositifs de calcul utilisés dans ces contextes.
  • 9:30–10:00 Christine Proust (SPHERE)

    Introduction : quelques remarques sur les relations entre nombres et opérations d’après les sources cunéiformes du début du deuxième millénaire avant notre ère.
  • 10:00–11:30 Charles Burnett (University of London)

    The Problem with Place Value
  • 11:30–13:00 Yifu Chen (SPHERE)

    Le cas des méthodes de multiplication à l’aide de boulier


15 février, pas de séance en raison d’une séance à l’Institut Henri Poincaré :
Ordre et combinaisons dans les mathématiques, la philosophie et l’art : quelques exemples

Séance et préparée par Christophe Eckes et Jenny Boucard



18 mars

Réécritures

Présentation : Dans les années 1930 et 1940, plusieurs auteurs (H. Cartan, C. Ehresmann, E. Kähler) se donnent explicitement pour objectif de s’approprier une partie de l’œuvre mathématique d’Elie Cartan, en passant par une réécriture. Le texte initial est souvent décrit comme difficile, et organisé selon un « art du géomètre », certes admirable, mais implicitement critiqué ; cet « art » semble désigner une manière de sauter des étapes de calcul, ou d’organiser les calculs. Cette étude de cas vise, entre autres, à contribuer à mieux cerner les notions générales de réécriture et de style.


Présentation de thèses en cours dans l’équipe SPHERE :

  • 11:00 : Eleonora Sammarchi
    L’arithmétique de l’ inconnue selon al-Zanjānī
  • 11:40 : Sergio Valencia
    Une histoire du concept de foncteur comme objet mathématique, à travers de la topologie algébrique


15 avril

Algèbre arabe, algèbre au Moyen Age latin et à la Renaissance

Préparation : Odile Kouteynikoff et Sabine Rommevaux

Problématique : à l’occasion de la parution en 2012 de l’édition critique de l’algèbre d’Abu Kamil et d’un ouvrage collectif sur l’algèbre à la Renaissance, nous faisons le point sur les derniers développements concernant l’algèbre, dans le monde arabe et l’Occident latin, du IXe au XVIe siècles. Nous mettrons l’accent sur les diversités d’approches qui caractérisent cette branche des mathématiques en pleine expansion à cette époque. Les présentations des ouvrages et les exposés laisseront une large place à la discussion durant cette journée.
  • Pascal Crozet (SPHERE)
    Présentation de l’édition critique, accompagnée d’une traduction française et de commentaires, par R. Rashed, de l’algèbre et de l’analyse diophantienne d’Abu Kamil.
  • Sabine Rommevaux (SPHERE)
    Présentation de l’ouvrage collectif : Pluralité de l’algèbre à la Renaissance
  • Matthieu Husson
    L’algèbre dans le Quadripartitum numerorum de Jean de Murs
  • Sara Confalonieri
    Le De Regula Aliza de Jerôme Cardan, ou comment éviter le casus irreducibilis
  • Odile Kouteynikoff

    Algèbre et arithmétique dans l’oeuvre de Guillaume Gosselin



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13 mai, 9:30 – 13:00

Groupe de travail : Philologie et histoire des mathématiques au 19e siècle

Préparation : Ivahn Smadja (Université Paris Diderot) et Agathe Keller (SPHERE et ERC SAW), dans le cadre du projet européen SAW « Mathematical Sciences in the Ancient World »


Présentation : Nous nous proposons d’analyser l’élaboration au XIXe siècle d’un corpus de textes pour les mathématiques anciennes incluant des sources allant bien au-delà de l’antiquité grecque. Dans la mesure où les textes de différentes traditions ainsi sélectionnés ont été organisés selon certains jeux d’oppositions, ils ont, au cours du XIXe et du XXe siècle, servi à étayer un socle de réflexions portant sur les notions de preuve, d’intuition, de calcul et leurs rapports réciproques. Nous présentons une recherche en cours sur les processus historiques qui ont conduit à instaurer ces oppositions.

Nous nous attacherons plus particulièrement à l’opposition entre géométrie indienne et géométrie euclidienne telle qu’elle construite par Hermann Hankel. Nous montrerons comment l’interprétation qu’il propose repose sur une élaboration originale des sources auxquelles il avait accès. Nous chercherons en outre à donner les éléments de contexte qui permettent de comprendre le sens de son travail sur ces textes indiens à la fin des années 1860 et au début des années 1870. La traduction par H. T. Colebrooke en 1817 des règles de Brahmagupta sur les quadrilatères inscrits avait en effet suscité l’intérêt d’un certain nombre de mathématiciens au cours du XIXème siècle, de Chasles à Dirichlet et Kummer, avant qu’Hankel ne s’y intéresse à son tour. Nous explorerons comment ces lectures, diverses dans leurs modalités et leurs buts, ont façonné cette opposition entre mathématiques indiennes et mathématiques grecques dont nous questionnerons les enjeux.

La traduction par H. T. Colebrooke en 1817 des règles de Brahmagupta sur les quadrilatères inscrits suscita l’intérêt d’un certain nombre de mathématiciens au cours du XIXe siècle, de Chasles à Hankel en passant par Dirichlet et Kummer. Nous nous proposons d’explorer comment ces lectures, diverses dans leurs enjeux et leurs modalités, ont façonné certains jeux d’opposition entre mathématiques indiennes et mathématiques grecques dont nous questionnerons les enjeux.

  • Agathe Keller et Ivahn Smadja, (SPHERE)
    Why contrasting Greek and Indian mathematics ? Brahmagupta’s rules on cyclic quadrilaterals : cross-readings in XIXth century Europe (1817-1874).

Répondante : Pascale Rabault-Feuerhahn (ENS-CNRS)






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