Partenaires

logo Sphere
CNRS
Logo Université Paris-Diderot Logo Université Paris1-Panthéon-Sorbonne


Rechercher

Sur ce site

Sur le Web du CNRS


Accueil > Archives > Séminaires des années précédentes > Séminaires 2018-2019 : archives > Mathématiques 19e-20e, histoire et philosophie 2018–2019

Axe Histoire et philosophie des mathématiques

Mathématiques 19e-20e, histoire et philosophie 2018–2019



Le séminaire d’histoire et de philosophie des mathématiques modernes est un lieu de présentation et de discussion de textes mathématiques produits aux 19e et 20e siècles, dans des perspectives aussi bien historiques que philosophiques. Il entend servir de lieu d’exploration (lecture, traduction, explication) de documents mathématiques peu ou mal connus, mais également de présentation de travaux en cours sur ces périodes. L’accent est mis sur la proximité avec les sources textuelles. Les séances prennent, le plus souvent, la forme d’une discussion desdites sources (auxquelles les orateurs donnent accès au préalable), précédée d’un exposé historique ou mathématique.

Coordination since 2018 : Frederic Jaeck, Nicolas Michel

Vers l’année en cours et les archives 2011-



Les séances ont lieu à l’Université Paris Diderot, Bâtiment Condorcet 4, rue Elsa Morante, 75013 Paris – Plan du campus PRG.

19/11/2018, 14:00 – 16:00, 366A
Cédric Vergnerie À travers la lecture du chapitre que Kronecker consacre à la théorie des caractéristiques durant le semestre d’hiver 1890-91 dans ses Vorlesungen über die Theorie der algebraischen Gleichungen, nous allons nous interroger sur la place qu’il réserve à la notion de racine, notion centrale dans sa réflexion sur le concept de nombre.

3/12/2018, 15:00 – 18:00, 366A
Nicolas Michel Écrire les équations d’une courbe sans le secours de l’Algèbre : autour de la Géométrie Supérieure de Chasles
Nous nous proposons d’étudier la première section du Traité de Géométrie Supérieure (1852) de Michel Chasles, ainsi que quelques courts textes ultérieurs, dans le but de comprendre comment s’y déploie un mode d’écriture d’équations géométriques sans le secours de quantités auxiliaires comme les coordonnées cartésiennes.

21/01/2019, 15:00 – 18:00, 366A
Jean-Jacques Szczeciniarz L’unité des mathématiques
()

12/02/2019, 15:00 – 18:00, 631B
Karine Chemla L’introduction par Kummer des facteurs idéaux premiers vue du point de vue de la géométrie
La première présentation publique par Kummer du concept de "ideale complexe Zahlen" (qui fut publiée dans le Bericht über die zur Bekanntmachung geeigneten Verhandlungen der Königl. Preufs. Akademie der Wissenschaften zu Berlin) établit un parallèle entre les éléments idéaux de la géométrie et les « facteurs premiers idéaux » que Kummer introduit dans son étude de la cyclotomie. Je compte, dans cette séance, creuser le sens de ce parallèle avec la géométrie projective. Je soutiens, en particulier, la thèse que la réflexion de Kummer sur, d’une part, l’introduction par Poncelet des éléments idéaux en géométrie et, d’autre part, la reconceptualisation de ces "éléments idéaux" que Chasles a proposée dans son Aperçu historique de 1837 a joué un rôle clé dans l’introduction par Kummer de "nombres complexes idéaux". Ce rôle est clairement perceptible dans la structure de la publication de 1846, et j’expliquerai comment nous pouvons lire l’effet de la réflexion de Chasles sur la généralité dans les définitions que Kummer présente. Je soutiens également l’idée que le parallèle entre ces types d’idéalité en géométrie projective et dans le travail de Kummer sur les nombres nous permet de comprendre certains traits des « nombres complexes idéaux » qui ont intrigué les historiens. Cet épisode est intéressant à un niveau supérieur, car il suggère que la réflexion philosophique sur la valeur de la généralité que des géomètres comme Poncelet et Chasles ont développée dans le contexte de l’émergence de la géométrie projective a joué un rôle clef en tant que telle pour inspirer des développements conceptuels dans d’autres domaines des mathématiques et, plus précisément, pour permettre plus largement l’introduction des éléments idéaux en mathématiques.


[ texte A, texte B ]

Bibliographie :

– Boniface, J. (2016) ’A process of generalization : Kummer’s creation of ideal numbers’, in Handbook on Generality in Mathematics and the Sciences, éds. K. Chemla, R. Chorlay & D. Rabouin. Oxford, Oxford University Press : 483-500.

– Chemla, K. (2016) ’The Value of generality in Michel Chasles’s historiography of geometry’, in Handbook on Generality in Mathematics and the Sciences, éds. K. Chemla, R. Chorlay & D. Rabouin. Oxford, Oxford University Press : 47-89.

– Edwards, H. M. (1977) Fermat’s Last Theorem. A genetic introduction to Algebraic Number Theory. Graduate Texts in Mathematics. New York, Berlin, Heidelberg : Springer-Verlag.


18 ou 19/03/2019, 15:00 – 18:00, 371A
Michael Chalmers (Paris 4 - Sorbonne) La notion de méthode directe dans le contexte de l’oeuvre mathématique et philosophique de Georges Bouligand
Deux textes en particulier seront discutés lors de cette séance :
– 1. "L’idée de causalité en mathématiques et dans quelques théories physiques", 1933. Revue Scientifique, 71, p.257-267) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2151802/f260.image
– 2. La préface et premier chapitre (total de 7 pages) de son Introduction à la géométrie infinitésimale directe (1932, Paris Librairie Vuibert,

29/04/2019, 15:00 – 18:00, 366A
Erwan Penchèvre Le Bericht de Brill-Noether (part.2)

30/04/2019, 16:00 – 18:00, 366A
Colin McLarty How the great philosophies of mathematics moved from mathematics to philosophy.

21/05/2019, 16:00 – 19:00, 366A
Samson Duran E. J. Wilczynski et l’école étatsunienne de Géométrie Différentielle Projective :
une diffusion de savoirs géométriques nationaux (1900-1923).

Vers 1900, E. J. Wilczynski débute des recherches sur ce qu’il appelle la géométrie différentielle projective. Sur la période 1900-1923, le pouvoir scientifique et institutionnel de cet acteur augmente progressivement : il devient l’un des spécialistes de la Géométrie les plus publiés dans les journaux mathématiques de recherche aux États-Unis d’Amérique et il occupe de nombreuses positions de pouvoir dans des universités ou des institutions mathématiques. Au début des années 1920, il est reconnu à l’étranger comme faisant partie d’un domaine de recherche international en Géométrie. De plus, à partir des années 1930, l’historiographie l’a régulièrement associé à une ‹‹ école étatsunienne de géométrie différentielle projective ›› dont il aurait été le ‹‹ leader ››. Je partirai de ces observations pour déterminer d’abord ce à quoi renvoie cette catégorie dans l’historiographie et ensuite comprendre comment cette dernière a pu être construite. Pour cela, je caractériserai à la fois la méthode de recherche qu’il développe, quelles personnes travaillent avec cette méthode et sa réception au niveau international. Cela m’amènera aussi à analyser comment les positions de pouvoir occupées par Wilczynski lui ont permis de faire circuler ses travaux et d’être reconnu internationalement comme le leader d’une école de recherche dite états-unienne.
texte



12/06/2019, 16:00 – 19:00, 646A
Anaid Linares The emergence of the concept of sheaf. A view of the Mittag-Leffler theorem.
[texte R. Chorlay], [texte C. Houzel]
Elena Rinaldi Les études mathématiques d’Henri Cartan pendant la Seconde Guerre Mondiale.